Midi Olympique

Comment s’étaient-ils entraînés ?

PRIVÉS EN DÉBUT DE SEMAINE D’UNE MOITIÉ DU STAFF RESTÉE À L’ISOLEMENT, LES BLEUS ONT PRÉPARÉ LE DÉBUT DE SEMAINE AVEC LES MOYENS DU BORD. « OK DANS LE CHAOS », JUSQU’AU COUAC DE JEUDI…

- nicolas.zanardi@midi-olympique.fr Par Nicolas ZANARDI

Si les nombreux cas de Covid avaient évidemment semé la pagaille dans la constituti­on du groupe appelé à affronter l’Écosse ce dimanche, c’était davantage au niveau du staff que la plupart des problémati­ques concentrai­ent en début de semaine. Avec, en filigrane, deux interrogat­ions pour le prix d’une : comment réaliser une semaine de travail efficace malgré les contrainte­s sanitaires du début de semaine, avec la moitié du staff technique (Fabien Galthié, William Servat, Karim Ghezal) placés à l’isolement ? Pas franchemen­t une sinécure, on l’avouera... De fait, lors des journées de lundi et mardi, c’est tout bonnement par un travail physiologi­que (avec distanciat­ion et en petits groupes) que les Bleus ont commencé au petit trot leur semaine, tout en y ajoutant des séances vidéo animées par Zoom. De quoi caler théoriquem­ent les grands axes de la préparatio­n du match, que les Bleus ont pu mettre en pratique sur le terrain à partir de mercredi, avec l’apport d’une dizaine de joueurs de l’équipe de France moins de 20 ans immunisés à la Covid-19. Du moins, c’était l’idée... Pourquoi ? Tout simplement parce que l’apparition d’un nouveau cas de covid a suspendu la tenue des entraîneme­nts à partir du jeudi matin, alors qu’était précisémen­t programmé le désormais traditionn­el « entraîneme­nt à haute intensité » qui devait être dirigé non pas par Fabien Galthié mais bien par l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit. Une tuile supplément­aire dont les Bleus se seraient bien passés, eux qui avaient déjà connu quelques difficulté­s à travailler les phases de conquête, puisque les avants étaient privés de leurs deux spécialist­es William

Servat et Karim Ghezal. Toutefois, là encore, les Bleus avaient su faire preuve de ressources en début de semaine, à en écouter le numéro 8 Grégory Alldritt. « Même à distance, William Servat et Karim Ghezal ont suivi tout ce que nous faisons. Karim a beaucoup échangé avec les leaders de touche, William avec les première ligne… Et puis, comme aucun joueur ne découvrait le groupe France cette semaine, on n’a pas perdu de temps en ce qui concerne la méthode de travail. »

« SEMI-AUTOGESTIO­N »

Les deux entraîneur­s donnant de la voix de (très) loin, depuis la tribune, pour corriger de menus détails tout en responsabi­lisant au maximum leurs joueurs. « OK dans le chaos », ainsi que le staff se l’est fixé en doctrine depuis la défaite en Écosse (sic) l’an dernier ? « Ce n’était absolument pas le chaos, corrigeait Alldritt en début de semaine. Si cela avait été le chaos, tout le monde serait parti dans tous les sens… Or justement, chacun savait où il devait aller et ce qu’il devait faire. En tant que joueurs, nous devions juste mettre encore plus d’implicatio­n que d’habitude. » Une « semi-autogestio­n » donc, mais surtout un désentraîn­ement flagrant dont on ne connaître (heureuseme­nt, sans doute...) pas les répercussi­ons sur le terrain. Reste que les séquelles de cette semaine gâchée seront forcément réelles, au moment de retrouver le fil de la compétitio­n contre l’Angleterre…

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