Midi Olympique

Mathieu Hirigoyen veut franchir un palier

BIARRITZ LONGTEMPS CATALOGUÉ PARMI LES GRANDS ESPOIRS DU CLUB, LE TROISIÈME LIGNE AILE DE 22 ANS SOUHAITE DÉSORMAIS S’AFFIRMER ET UTILISER SON POTENTIEL POUR PASSER UN CAP.

- Par Pablo ORDAS

Que ceux qui considèren­t encore Mathieu Hirigoyen comme un espoir cessent de lui coller cette étiquette. Si au regard de son contrat, le joueur est toujours reconnu en tant que tel, l’intéressé affirme : « Je me considère comme un jeune joueur, pas un espoir et je n’ai pas envie que le staff et le reste de l’équipe me voient ainsi. Je veux être jugé et évalué tel un profession­nel. Ce n’est pas parce que je suis plus jeune que j’ai envie qu’on me fasse des cadeaux. » De fait, le flanker a disputé son premier match dans la cour des grands il y a déjà quatre ans. S’il ne s’est pas encore fait, à ce jour, une place de titulaire au sein de l’effectif (huit matchs deux titularisa­tions cette saison), le garçon a attendu son tour et vient de disputer les cinq dernières rencontres du BO. « Face à lui, il y a beaucoup de concurrenc­e, rappelle Matthew Clarkin. Comme tout jeune joueur, il a dû s’adapter à la vie profession­nelle et aux exigences qui vont avec.Tous les jours, il doit se mesurer à des mecs plus âgés et expériment­és. Il faut donc qu’il trouve le moyen d’exister et d’exprimer son talent. Par moments, il a manqué de constance, mais là, honnêtemen­t, je pense qu’il a eu une vraie prise de conscience et ça tombe très bien. »

Garçon adroit en l’air, son profil athlétique (1,94 m, 103kg) et son intelligen­ce dans le jeu doivent lui permettre de devenir, un jour, capitaine de touche. « Ce domaine m’intéresse, explique-t-il. J’aime bien avoir des responsabi­lités. Je les ai eues un petit peu cette année avec les espoirs. Pour l’instant, en pro, je n’en ai pas trop, mais j’espère, en travaillan­t, devenir capitaine de touche dans le moyen ou long terme. » Aujourd’hui, il se tourne vers O’Callaghan, Gimeno ou Cramond, les leaders sur ce secteur, pour puiser de précieux conseils.

HÉRITAGE FAMILIAL

Pour les plus anciens et fervents supporters du BO, Hirigoyen, c’est d’abord Yves (son oncle) et Denis (son père), deux frères troisième ligne qui ont porté les couleurs de l’équipe première dans les années 80-90. « Je sais que je suis regardé par rapport à ça, mais ce n’est pas quelque chose de dur à porter, assure celui qui a commencé ce sport à Anglet. Le BO, c’est mon club de coeur et c’est un plaisir d’évoluer avec. Dès que j’en ai l’occasion, j’essaye de me donner au maximum pour l’équipe et ma famille. »

Naturellem­ent, dans ce foyer où le rugby rythme les week-ends depuis maintenant quelques années, les prestation­s du petit sont scrutées avec attention. « Le lundi soir, nous faisons souvent des débriefing­s chez ma grand-mère en compagnie de mon père et de mon oncle. Nous parlons alors de mes actions offensives, défensives, des touches, mais aussi du match en général.Tous les sujets sont évoqués. »

À n’en pas douter, celui de son contrat espoir qui arrive à terme en juin l’est aussi. Sur ce point, le champion du monde junior (2019) détaille : « Je ne sais pas de quoi sera fait mon avenir. Je me sens bien à Biarritz, j’ai envie de progresser avec ce club et peut-être vivre des premières phases finales à Aguilera. » Clarkin enchaîne : « On espère trouver les moyens pour qu’il reste chez nous. Ses dernières semaines sont très prometteus­es. » Gamin à l’époque des grandes heures du BO, l’ancien membre du pôle espoirs rugby de Cassin veut désormais franchir un cap en s’affirmant un peu plus dans ce collectif et en aidant le club à retrouver l’élite.

 ?? Photo P. O. ?? Avec son profil athlétique, le flanker biarrot a gagné en constance et s’épanouie au sein de la formation basque.
Photo P. O. Avec son profil athlétique, le flanker biarrot a gagné en constance et s’épanouie au sein de la formation basque.
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