Les Rebels en sauveurs
LA FRANCHISE DE MELBOURNE A SAUVÉ LA COMPÉTITION EN ACCEPTANT UN DÉPART PRÉCIPITÉ POUR CANBERRA.
Le 12 février, cinquantecinq joueurs, les entraîneurs et le staff des Rebels fuyaient la ville de Melbourne en quelques heures en raison d’un confinement imminent et de la fermeture à venir des frontières entre le Victoria, le Queensland (Reds) et L’Australie Occidentale (Western Force). En se réfugiant à Canberra, les Rebels échappaient ainsi à quatorze jours de quarantaine et pouvaient ainsi jouer leur premier match d’aujourd’hui contre les Reds.
AU BORD D’UNE CRISE MENTALE
Les Rebels devaient ensuite retourner à Melbourne pour jouer à domicile pour la première fois depuis un an et le match suivant les voyait affronter la Western Force à Perth. Mais avec les restrictions de voyage, il était impossible aux Rebels de pouvoir s’y rendre. Il a donc été décidé, en accord avec le nouveau diffuseur, (Stan/Channel 9) de réaménager le calendrier. Le 6 mars, les Rebels joueront à Canberra contre les Brumbies, match qui aurait dû avoir lieu à la 9e journée. Cette inversion permettra aux Rebels de se rendre à Perth le week-end suivant (les voyageurs de Canberra ne sont pas soumis à une quatorzaine à Perth ou à Brisbane). Du coup, les Rebels auront été absents un mois de leur domicile. Cet éloignement, cumulé aux treize semaines d’exil forcé vécu en 2020 (auxquels il faut ajouter dix semaines avec les Wallabies pour douze membres du groupe) pèse lourdement sur le bien-être des familles. Le patron Baden Stephenson, a tiré la sonnette d’alarme en prévenant son conseil d’administration que le club devait se préparer à faire face à des problèmes psychologiques au sein d’un groupe à ce point éloigné de ses proches : « Je ne veux pas dramatiser la situation mais il y a un problème bien réel, avec beaucoup de pression sur les épouses, les compagnes et les enfants. Nous sommes proches du point de rupture. » À titre d’exemple, le départ précipité a vu des joueurs ou des coachs partir sans pouvoir dire au revoir à leur famille. Chacun est parti en voiture vers Canberra, tellement tout était une question de minutes, ne laissant pas le temps d’organiser le moindre bus ou vol charter. Une situation ubuesque mais qui reflète le monde dans lequel nous vivons depuis que la pandémie a mis à mal notre mode de vie.