Au Lou, une jeune meute de plus en plus à l’affût
DEPUIS PLUSIEURS SAISONS, LES LYONNAIS ONT FAIT DE LA FORMATION L’UN DES AXES PRIORITAIRES DE LEUR POLITIQUE SPORTIVE. ET ÇA LEUR RÉUSSIT PLUTÔT BIEN.
Battus à Montpellier (21-19), les espoirs lyonnais ont manqué une belle occasion de se rapprocher au classement de leurs rivaux et homologues grenoblois, défaits eux à Perpignan dimanche (poule 1 Élite). Un échec un peu rageant pour les Rhodaniens, concédé sur un mauvais choix stratégique et une pénalité jouée à la main au lieu d’aller en touche. « Il y a toujours du travail sur l’intelligence des choix », déclarait, sur le chemin du retour, l’entraîneur des avants Cédric Béal. Le troisième ligne, notamment passé par Toulon, Dax, Grenoble, Mont-de-Marsan et Aixen-Provence, fait équipe avec Clément Fromont, l’arrière qui a fait ses classes à Bourgoin-Jallieu, Lyon, Bayonne et Pau, qui est lui en charge des trois-quarts. Ces deux-là se font la caisse de résonance du bon travail de la formation lyonnaise entrepris par Philippe Agostini, le directeur sportif du centre de formation qui a succédé à l’été 2019 à Pierre Mignot.
UNE QUINZAINE DE JOUEURS AVEC LES PROS
« Il y a une vraie volonté politique du club d’alimenter le groupe professionnel avec les jeunes de la formation lyonnaise », abonde celui qui fut, pendant des années, l’entraîneur principal de l’équipe France des moins de 18 ans puis cadre fédéral et directeur technique de la Ligue Paca et Corse. Un travail de formation qui a pour porte-étendard et exemples les Thibaut Regard (27 ans), Félix Lambey (26 ans), Hamza Kaabeche (24 ans), Baptiste Couilloud (23 ans) et Dylan Cretin (23 ans), ces deux derniers fréquemment appelés avec le XV de France. Sans oublier Rémy Grosso, de retour au Lou l’été dernier qui fait figure de pionnier du haut de ses 32 ans. Ce « gang des Lyonnais » a fait des émules du côté de la Plaine des jeux de Gerland, là où se retrouvent et se côtoient au quotidien, pros, espoirs et Crabos. « Une unité de lieu et une unité de travail indispensables au bon fonctionnement et au développement des jeunes, confrontés au haut niveau », selon Cédric Béal. « Pour prendre la place de Tuisova, Ivaldi, Gomez Kodela ou encore Nakaitaci, il faut un niveau élevé. La formation doit donc être extrêmement rigoureuse et de qualité », rappelle Philippe Agostini.
Le club rouge et noir a donc su tirer son épingle du jeu dans une région où il se retrouve en concurrence avec Clermont, Oyonnax mais aussi Grenoble pour attirer des pépites comme Demba Bamba, Léo Berdeu, Kilian Geraci, Pierre-Louis Barassi et Clément Laporte, tous pensionnaires du centre de formation lyonnais. Il a aussi prêté certains de ses éléments les plus prometteurs comme le pilier Kevin Yameogo (23 ans, à Agen) et le demi d’ouverture Joris Moura (20 ans, à Vannes). Tout en préparant la suite avec les Théo William, Mickaël Guillard, Ethan Dumortier, Alfred Parisien, Julian Heaven et Hugo N’Diaye, tous inscrits sur plusieurs feuilles de matchs avec les professionnels cette saison et pour certains déjà titulaires à plusieurs reprises. En attendant les Nathan Farissier, Thomas Lithaud et Alexandre Tchaptchet.