L’appel vidéo désormais à l’initiative du capitaine
Compacté dans un format réduit aux seules provinces néo-zélandaises, le Super Rugby Aotearoa 2021 sert de laboratoire au rugby mondial. Ce week-end, l’arrière des Chiefs Damian McKenzie est ainsi devenu le premier joueur à inscrire un « golden point », comprenez le point en or, dans une compétition de club. Avant lui, le demi de mêlée des All Blacks, Aaron Smith (32 ans, 97 sélections), avait été un autre pionnier : il fut le premier joueur à inverser une décision arbitrale grâce au « captain challenge », lors de la rencontre Highlanders - Chiefs. Qu’est-ce donc ? Une manière de limiter le recours à la vidéo, pour gagner en rythme. Directement inspiré du tennis, où le contrôle vidéo se fait désormais à la demande d’un joueur qui, pour chaque match, dispose d’un quota d’appels à la vidéo à utiliser, le « captain challenge » est la possibilité donnée à un capitaine de solliciter un arbitrage vidéo... Et chaque capitaine dispose d’une seule « cartouche ». Donc à ne pas gâcher.
Dans les faits, le capitaine peut demander cet appel vidéo dans trois cas de figure parfaitement réglementés : toute décision arbitrale dans les cinq dernières minutes du jeu ; une infraction soupçonnée durant l’action qui amène un essai ; un acte de jeu déloyal. Aaron Smith, pour reprendre notre exemple avec le demi de mêlée des Highlanders, remplissait même les trois critères : il demandait la vidéo pour un jeu déloyal (charge le coude en-avant) sur une action amenant un essai des Chiefs à trois minutes du terme de la rencontre. Banco. Une telle action avait donc échappé au corps arbitral et qui, après l’appel à la vidéo sollicité par Smith, donnait raison au demi de mêlée des All Blacks.
Ce qui annulait l’essai des Chiefs et « sauvait » le bonus offensif des Highlanders (5 essais à 2).