Nancy-Seichamps, par petites grappes à Flageul
DÉLOCALISATION SUR UNE PLAINE DE JEUX ET PROGRAMMATION ÉLASTIQUE EN FONCTION DES RESTRICTIONS : LES NANCÉENS COLMATENT LES BRÈCHES.
L’élargissement à trente kilomètres du périmètre de circulation autorisé aux sportifs, a libéré une petite bulle d’oxygène à Nancy. Les éducateurs qui se trouvaient hors zone ont pu intégrer après trois semaines d’absence le cycle des entraînements d’une école de rugby un peu revigorée. Dans ce GrandEst qui ajoute aux difficultés ordinaires l’éloignement géographique de ses licenciés, un allégement aussi partiel des restrictions est devenu une variable non négligeable de l’ajustement de l’activité. Elle a été répartie essentiellement sur une plaine de jeux municipale à l’Est de la ville, la plaine Flageul située à quelques encablures du stade Matter, ouverte au club par la municipalité depuis quelques années. Le rugby avait pris l’habitude de localiser ponctuellement ses activités sur cette aire à trois terrains de rugby quand les conditions météorologiques provoquaient la fermeture de son complexe. Cette plaine de jeux est devenue son poumon alors que la pratique a été réduite à sa plus simple expression. « Nous pouvons organiser une multitude de groupes de six personnes, raconte le président Olivier Heyd, si bien que nous pouvons accueillir tous nos jeunes licenciés qui se présentent. Ils ne sont pas si nombreux, mais nous avons constamment au moins vingt enfants par catégorie. »
PRÉPARER LA REPRISE
Avant que le couvrefeu ne soit déclaré, le club de NancySeichamps faisait partie du lot de ceux qui avaient réussi à maintenir une certaine allégresse autour de son école de rugby. La fréquentation se situait autour des 60 % d’un groupe de centcinquante licenciés toutes catégories confondues jusqu’aux minimes. On sortait pour aller au rugby. « Nous essayons de maintenir quelque chose absolument pour ressortir au mois de juin et vivre de nouveau des moments de rassemblement, espère Olivier Heyd. Nous ressentons le besoin de préparer au mieux la reprise du mois de septembre. Nos jeunes licenciés, je pense que nous les retrouverons. Mais la situation des cadets est difficile. Et les seniors ont commencé à prendre des habitudes de vie sans rugby. Il est devenu très compliqué de faire vivre ces catégories. J’espère que nous pourrons programmer du rugby à 5 ou à 7 avant les grandes vacances. En attendant, nous faisons tout ce que nous pouvons pour exister le mieux possible avec les jeunes et nous retrouver autour d’eux. »
Par Guillaume CYPRIEN