Les Bleus ont animé le marché
Pas de Beauden Barrett, ni de Pieter-Steph du Toit à l’horizon. Cette année, les clubs ont pour l’instant été plutôt sages. Très sages. Dernièrement, le CV de l’Anglais Jonathan Joseph circule, particulièrement à Toulon (voir page 27). Mais le Top 14 n’attire peu, ou plus, les stars du Sud. Les raisons sont multiples. La réglementation française avec les directives des Jiffs (chaque club doit inscrire 16 joueurs qualifiés de Jiffs en moyenne par feuille de match), du Salary Cap (11,3 millions d’euros maximum de masse salariale par club) contribue à freiner les ardeurs des présidents les plus ambitieux. Même Mohed Altrad à Montpellier ou Jacky Lorenzetti au Racing 92 sont rentrés dans le rang. De plus, et c’est l’une des toutes premières conséquences de la crise de la Covid, les clubs français ont moins de moyens et ils les concentrent sur les joueurs français. « Il n’y a plus d’offre à plus de 500 000 euros par an, surtout pour un joueur étranger. Or, en deçà de ce tarif, vous n’avez pas la moindre chance d’attirer un champion du monde sudafricain ou un All Black »,
France. « Le marché, c’est les Bleus. »
En effet, les mouvements les plus marquants concernent des joueurs du XV de France. On pense à Anthony Jelonch qui a choisi rapidement de prendre le chemin de Toulouse. Malgré une ultime tentative de Paris pour qu’il reste, Jonathan Danty va rejoindre la colonie parisienne de La Rochelle (Plisson, Sinzelle). Enfin, Romain Taofifenua a accepté de baisser son salaire en partant de Toulon pour Lyon, tout comme Gaël Fickou qui a déjà changé de club parisien.
QUID DU CAS TEDDY THOMAS ?
Deux dossiers sont encore en suspens chez les prétendants au XV de France.Teddy Thomas qui a multiplié les appels du pied vers Toulouse, Toulon et Lyon et qui, maintenant, souhaite prolonger son bail avec les Ciel et Blanc. Les discussions entre les deux parties ont repris, mais il faudra que l’ailier international, accepte de baisser ses prétentions salariales s’il veut continuer sa carrière aux côtés de son pote, Gaël Fickou. Autre incertitude : où jouera Pierre-Louis Barassi? Le Stade toulousain aimerait attirer dans ses filets le champion du monde moins de 20 ans en 2018 qui est sous contrat avec Lyon pour encore une saison avec le Lou. Le président lyonnais, Yann Roubert, s’est montré inflexible malgré l’indemnité offerte par Toulouse. Les dirigeants du Stade sont prêts à se montrer patients et attendre une année supplémentaire pour que Barassi soit libre de s’engager où il le souhaite. Ce sera l’un des rares feuilletons de l’été. Premier élément de réponse au 30 juin.