Midi Olympique

Toulouse, le coup de la panne

- P. I.-R.

UNE SEMAINE APRÈS SA QUALIFICAT­ION EN FINALE DE CHAMPIONS CUP, LE STAFF TOULOUSAIN AVAIT FAIT LE CHOIX DE LANCER UNE ÉQUIPE « REMANIÉE ». RÉSULTAT ? S’IL A TENU TÊTE AU RCT PENDANT UNE PETITE DEMI-HEURE, LE STADE A FINI PAR PRENDRE L’EAU. UNE SOIRÉE À OUBLIER, MAIS RIEN D’INQUIÉTANT POUR DES TOULOUSAIN­S PLUS QUE JAMAIS LEADERS DU TOP 14.

Le grand remaniemen­t est, depuis le début de saison, l’une des recettes préférées d’Ugo Mola qui, après une grosse échéance, n’a jamais hésité à offrir un large turnover à son groupe. Pour reposer quelques « indiscutab­les », et permettre à certains joueurs -de retour de blessure et/ou moins utilisésde rester concernés. Et vous voulez que l’on vous dise ? La gestion du manager toulousain a fait ses preuves, puisque jamais Toulouse n’est paru à côté de la plaque lors d’une revue d’effectif. Alors, une semaine après leur demi-finale européenne -bien que privés de Dupont, Marchand et consortsle­s Rouge et Noir ont, comme souvent, réalisé un début de rencontre intéressan­t, durant lequel ils sont parvenus à mettre Toulon dans les cordes : plus agressifs au sol et capables de mettre du rythme au large lors des vingt premières minutes, les Stadistes ont regardé les Varois droit dans les yeux, comme pour prouver que malgré certains absents de marque, ils n’étaient certaineme­nt pas venus à Mayol en victime expiatoire. Pourtant, si la volonté demeurait intacte, le réalisme habituel fuyait quant à lui les Haut-Garonnais : « On a plutôt bien démarré en termes d’engagement et d’organisati­on, mais nous avons cruellemen­t manqué d’efficacité » reconnaiss­ait Poitrenaud.

« PAS NORMAL DE PRENDRE 50 POINTS AVEC LE MAILLOT TOULOUSAIN SUR LES ÉPAULES »

Sauf qu’après avoir contenu les efforts toulousain­s en début de match, les Varois finissaien­t inévitable­ment par relever la tête, et inscrivaie­nt, eux, deux essais en seulement cinq minutes avant la pause. Un coup dur ? Pire, après avoir tant bien que mal tenté de résister, les Stadistes finissaien­t par prendre l’eau, encaissant cinq essais, pour un score sans appel : 44-10, soit la plus lourde du Stade toulousain à Mayol depuis… février 1993 ! « J’espère que cette défaite aura des conséquenc­es sur les garçons. Quel que soit ton statut, ce n’est pas normal de prendre 50 points avec le maillot toulousain sur les épaules. » Pourtant, malgré cette lourde déconvenue de laquelle les Toulousain­s se seraient bien passés, le Stade demeure seul leader du Top 14, avec huit points d’avance sur la troisième place (!), à trois journées de la fin du championna­t. Reculer pour mieux sauter ? Il ne fait en tout cas guère de doute que ce coup d’arrêt doit servir de piqûre de rappel aux Toulousain­s, et leur rappeler que même s’ils sont plus que jamais en course pour le doublé, le plus dur est, comme toujours au plus haut niveau, encore à venir…

 ?? Photo Icon Sport ?? Louis Carbonel et Baptiste Serin peuvent se congratule­r : ils sont venus à bout avec le bonus d’un leader remanié. Les compères de la charnière ont joué un rôle majeur dans cette victoire.
Photo Icon Sport Louis Carbonel et Baptiste Serin peuvent se congratule­r : ils sont venus à bout avec le bonus d’un leader remanié. Les compères de la charnière ont joué un rôle majeur dans cette victoire.

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