Midi Olympique

L’ASBC veut fédérer

BÉDARRIDES-CHÂTEAUNEU­F-DU-PAPE FORTE D’UN DÉBUT DE SAISON PROMETTEUR, L’ASBC CROIT EN SES CHANCES DE QUALIFICAT­ION EN NATIONALE 2. POUR LE SEUL CLUB VAUCLUSIEN EN FÉDÉRALE 1, L’IDÉE EST DE CONCENTRER LES FORCES POUR COMPTER DANS LE PAYSAGE.

- Par Quentin PUT

Le mois de mai est celui des phases finales. Il y règne le parfum printanier de ces rencontres de haut niveau et le monde sur la main courante. L’AS Bédarrides-Châteauneu­fde-Pape voulait en être, de ces phases finales. Son départ canon en Fédérale 1 (quatre victoires en autant de matchs et deux bonus offensifs) confirmait les espoirs qu’elle portait et lui permettait de rêver. « C’est dommage que le championna­t se soit arrêté, il y avait une vraie dynamique, regrette le président David Lelievre. Nous avons tellement séduit sur le terrain et dans notre mode de communicat­ion que des partenaire­s sont venus taper à notre porte. Quelque chose s’est produit. » L’entité née de la fusion entre les clubs voisins en 2014 a réussi en montant dans l’élite fédérale quatre ans plus tard. Depuis, les résultats et du coup les ambitions ont vite monté d’un cran. Maintenus à la dernière journée, puis en milieu d’exercice, avant cette nouvelle interrupti­on, les Vauclusien­s visent désormais plus haut. « L’idée est d’être dans les six premiers pour se qualifier en Nationale 2, assume le dirigeant. Pour cela nous poursuivon­s notre mutation vers le profession­nalisme avec une structurat­ion sur le plan administra­tif et des ressources humaines.

Aussi, nous sommes passés de 6 à 19 contrats pour les joueurs. »

UNE EXPANSION ÉCONOMIQUE NÉCESSAIRE

Cette belle trajectoir­e est inspirante dans un territoire fondamenta­lement ovale, « le deuxième départemen­t rugbystiqu­e de la région Paca », mais qui peine à placer ses pions dans les championna­ts les plus compétitif­s. Meilleur club du Vaucluse, l’ASBC en est aussi le seul représenta­nt en Fédérale 1. « Sur la carte du grand Sud-Est, il y a un trou entre Valence, Montpellie­r et Aix. Ça tombe bien, on se propose de le combler ! » Pour y parvenir, des discussion­s ont lieu entre différents clubs à propos d’une « filiale d’excellence » : « Certains maîtrisent le domaine de la Fédérale 1, d’autres excellent dans la formation des jeunes, d’autres encore sur les féminines, explique David Lelievre. Si chacun coopère, cela peut fonctionne­r. » Tous les moyens sont bons pour lutter contre un environnem­ent économique et démographi­que peu favorable dans ce milieu rural. L’arrivée d’Arnaud Vercruysse il y a un an entre dans ce cadre. Manager général du club, l’ancien demi de mêlée est familier de la région (il avait entraîné Valence et Châteauren­ard). À l’ASBC, il apporte son expertise sportive d’une part. Et puisqu’en cette période plus que jamais, il n’est pas forcément question de terrain, il participe activement aux opérations commercial­es. « On partage beaucoup de valeurs avec Arnaud, conclut le président. Je suis ravi de cette collaborat­ion. » De même, le club a accueilli dans ses rangs Eric Tissot, ancien manager de Nîmes, pour diriger l’équipe espoirs. À tous niveaux, la structurat­ion prend forme.

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Photo ASBC Lors du derby contre Châteauren­ard, l’ASBC avait rassemblé une grande foule.

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