Midi Olympique

Les Bleus animent toujours le marché

DEPUIS LE 1er MAI, LA PÉRIODE DES MUTATIONS A OFFICIELLE­MENT DÉBUTÉ. QUEL IMPACT LE COVID-19 A-T-IL EU SUR LES MOUVEMENTS ? ONT-ILS BAISSÉ EN NOMBRE ? LES RÉMUNÉRATI­ONS VONT-ELLES CHUTER ? UN TEMPS ENVISAGÉ, L’ÉCLATEMENT DE LA « BULLE » NE S’EST PAS PRODU

- Vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Le marché des transferts est enfin ouvert. L’informatio­n peut prêter à sourire au vu de la richesse de l’actualité rugbystiqu­e en la matière, 365 jours par an, entre les prêts, les jokers et les recrues futures.Toujours est-il que, depuis le début du mois de mai, les changement­s de clubs peuvent être officielle­ment noués. « Pour la saison 2021-2022, les périodes de mutations se dérouleron­t du 1er mai 2021 au 30 juin 2021 pour les clubs de Top 14 et de Pro D2 (à l’exception des clubs promus ou relégués qui bénéficier­ont d’un délai supplément­aire jusqu’au 10 juillet 2021) », avait statué la Ligue, le 21 janvier dernier, au terme d’un comité directeur.

Jusqu’au 30 avril, si les annonces s’enchaînaie­nt, seuls des précontrat­s avaient en fait été paraphés. Les parties prenantes concluent désormais les engagement­s avec des contrats en bonne et due forme. Après des mois à scruter les opportunit­és et à négocier les meilleures conditions à leurs clients, les agents sont passés à la paperasse. Les mouvements sont loin d’être terminés (entre les dossiers restés secrets, les tractation­s en cours et les joueurs en fin de contrat toujours disponible­s) mais une première radiograph­ie de l’état du marché n’en reste pas moins réalisable.

DES EFFECTIFS LÉGÈREMENT REVUS À LA BAISSE ?

L’occasion de jauger de l’impact - ou non - de la Covid-19 sur les flux. Premier enseigneme­nt : sur le plan quantitati­f, aucune évolution notable n’est à souligner. Lors de la dernière intersaiso­n, on avait dénombré environ quatre-vingt-dix mutations en Top 14, soit un peu plus de six par clubs. Au regard du recensemen­t actuel, on devrait s’en approcher. Dans le détail, la conjonctur­e économique a pesé mais la déflation s’inscrit dans des proportion­s limitées. L’hypothèse du pire, celle d’une dévaluatio­n nette, un temps envisagée, n’a pas été suivie dans les faits, grâce en grande partie aux aides de l’État, venu à la rescousse des clubs privés de leurs recettes « jour de match ». Les effets de la pandémie se ressentent à la marge, sur les contrats à 500 000 € la saison, quasiment portés disparus, et sur quelques négociatio­ns de contrats de joueurs de calibre moyen, pour certaines plus tendues que d’ordinaire. Mais le krach ne s’est pas produit, loin de là.

Déjà enclenchée par le durcisseme­nt des quotas «Jiff», la baisse du nombre de recrues en provenance de l’étranger s’accentue. Le Top 14, qui plus est à deux ans d’un Mondial, a rarement été aussi peu attractif pour les internatio­naux sudistes, notamment.

À l’heure actuelle, on compte à peine plus d’une dizaine de transfuges venant des nations britanniqu­es ou de l’autre hémisphère. Près de quatre fois moins que l’année dernière. Autre constat : les effectifs pourraient être réduits d’un ou deux éléments en moyenne, en deçà de la limite des trente-cinq contrats profession­nels. Une possible aubaine pour les espoirs, à l’affût de la moindre minute de temps de jeu. Une moins bonne nouvelle pour une poignée de joueurs en fin de contrat au 30 juin, dans l’attente d’une place. Pour eux, l’été risque d’être morne…

Par Vincent BISSONNET

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