Ollivon comme un poisson dans la cage

Alors qu’il pensait avoir laissé passer l’orage des blessures, le staff toulonnais a finalement connu une hécatombe en deuxième ligne. Il a perdu coup sur coup Alainu’uese (cheville), Halagahu (épaule), Etzebeth (fracture ouverte d’un doigt), Rebbadj (genou) et Taofifenua (entorse cervicales). Dès lors, les Varois ne pouvaient plus compter que sur deux spécialistes du poste : Warion (20 ans, arrivé de Provence Rugby à la mi-mars) et Douglas (arrivé des Wasps le 30 avril). Alors, pour éviter de laisser la seule responsabilité du poste à ces deux joueurs, le staff s’est retrouvé dans l’obligation de repositionner un joueur de son effectif. C’est ainsi que Charles Ollivon a démarré dans la «cage» face à Toulouse. Et vous voulez qu’on vous dise ? Le grand Charles a montré la voie : capable de ferrailler au sol et de monter le curseur d’agressivité, tout en se proposant constamment dans le jeu courant et en restant toujours précieux en conquête, Ollivon a prouvé qu’il avait les épaules pour endosser la cape de joker de luxe. «Charles a montré énormément d’humilité : il est 3e ligne, capitaine de l’équipe de France, mais n’a pas hésité une seconde à monter en deuxième barre, admirait Sergio Parisse. Au moment où nous sommes assez limités en deuxième ligne, avoir quelqu’un comme Charles qui performe alors que ce n’est pas son poste, ça nous fait énormément de bien. Chapeau à lui.» De bon augure ? En tout cas, c’est la garantie pour le staff (en attendant les retours de Rebbadj et Etzebeth), de pouvoir compter sur un joueur racé, capable d’évoluer quasi sans distinction de niveau à un poste qu’il redécouvrait, ce samedi à Mayol.