Midi Olympique

Le Stade français fait feu de tout bois

- V. B.

Reconnaiss­ons-le. Quand le Stade français avait annoncé le départ avec effet immédiat de Gaël Fickou pour le Racing 92, on avait vu à travers ce divorce précipité un mauvais signe pour la suite de la saison. Celui d’un printemps triste pour les joueurs de la capitale, sans leur élément phare au coeur du jeu ni de véritable objectif à atteindre. Depuis, les Soldats roses n’en finissent plus de surprendre. En Corrèze, ils ont enchaîné avec une troisième victoire consécutiv­e. Là où ils ne s’étaient plus imposés depuis quinze ans. Là où plus personne n’avait gagné depuis le mois de novembre. Au-delà de cette série de succès, la manière retient l’attention : depuis un mois, les hommes de Gonzalo Quesada tournent à plus de 37 points par match. L’absence de Gaël Fickou n’a en rien altéré la confiance et la force de frappe de cette formation. Les Brivistes ont pu le constater à leurs dépens : dans le sillage de Nayacalevu et autres Hamdaoui, l’équipe de la capitale est capable de marquer à tout moment, sur le moindre bout d’occasion. Même constat devant. Sans Kremer, le meilleur Parisien de la saison peut-être, on pouvait craindre de voir un paquet d’avants perdre de son mordant. Que nenni. Aujourd’hui, à trois journées de la fin, Paul Alo-Emile et les Stadistes ne sont toujours pas dans les six. Ils ne parviendro­nt peut-être pas à s’y inviter à l’arrivée. Mais avec cette fin de saison en trombe, ils ont au moins prouvé à tous que leur rêve du début de saison – le top 6 – n’était pas une folie et que la dynamique d’un collectif peut compenser l’absence d’individus présumés irremplaça­bles. Vu d’où partait le Stade français cet été, après un exercice 2019-2020 conclu à la dernière place, c’est déjà beaucoup.

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