Dernière journée décisive pour le maintien
EN L’EMPORTANT FACE À VANNES MARDI SOIR DANS UN MATCH REPORTÉ TROIS FOIS ET DISPUTÉ DANS DES CONDITIONS MÉTÉO HIVERNALES, LE FCG A SIGNÉ SA ONZIÈME VICTOIRE EN QUINZE MATCHS DEPUIS JANVIER.
Se jouera ? Se jouera pas ? On avait fini par sérieusement douter que ce Grenoble — Vannes puisse avoir lieu. Dimanche, pour la troisième fois depuis fin avril à cause de la Covid, la rencontre avait été reportée à mardi soir, mais lundi sa tenue n’était pas encore garantie. « La préparation a été un peu spéciale parce que quand cela a été reporté, personnellement, j’ai pensé que le match ne se jouerait pas, confiait l’ailier du FCG Lucas Dupont,
puis on a appris lundi à 20 heures qu’on le jouait. À la limite, c’était plus dur pour les Vannetais parce qu’ils avaient le voyage, etc. » Leur manager Jean-Noël Spitzer acquiesçait et déplorait que son club n’ait pas été informé plus tôt. « On a appris seulement lundi à 20 h 50 qu’on allait jouer. Étant donné qu’on avait transmis les tests et les charges virales à 15 heures, la décision peut être prise avant 20 h 50. » Mardi soir, les acteurs ont en plus été « gâtés » par la météo, exécrable en première mi-temps, avec de la pluie, du vent et le froid. « Dans ces conditions difficiles, au final, l’équipe qui a eu le ballon et qui a essayé de jouer a perdu, analysait Jean-Noël Spitzer. Il fallait plutôt ne pas l’avoir, mettre l’adversaire sous pression dans son camp et par des montées défensives. Le match ne se joue pas à grandchose mais, globalement, on a l’initiative en deuxième mi-temps, souvent le ballon, mais on joue de trop loin, on n’a pas de possessions vraiment dans les zones de marque, donc on n’est pas réellement dangereux. » Grenoble a répondu présent dans le combat, en conquête et a su se montrer opportuniste pour marquer l’essai de la partie sur une perte de balle des Bretons dans leurs 22 mètres. « On savait qu’ils déplaçaient beaucoup le ballon, que c’était leur qualité première. On a su répondre avec une bonne défense », ajoutait le pilier Éli Églaine, titulaire pour la première fois.
PREMIER SUCCÈS FACE À UN MEMBRE DU TOP 3
« Depuis le début de saison, on a un groupe qui ne lâche rien, se félicitait une nouvelle fois Sylvain Begon, l’entraîneur des avants grenoblois. Il y a vraiment des choses qui se passent à l’intérieur de cette équipe et cela se voit sur le terrain, cela transpire. C’est vraiment une bonne chose. Sur l’engagement et l’investissement des garçons, nous sommes plus que satisfaits. » Qualifié pour les phases finales depuis huit jours, le FCG réalise un parcours excellent depuis début janvier avec désormais onze victoires sur ses quinze derniers matchs. « On entretient la dynamique qui a commencé à Oyonnax. C’est super, appréciait Lucas Dupont. Dans cette semaine à trois matchs, il y a pas mal de joueurs comme moi qui avons eu un temps de jeu très faible cette année et qui avons été sur le terrain. On a tenu notre rang. L’équipe n’a pas baissé de régime. On est tous très heureux d’avoir montré que l’équipe et le club pouvaient compter sur nous, même s’il n’y a pas non plus de triomphalisme. Cela fait vraiment du bien de pouvoir avoir ce sentiment de joie collective qui nous plaît beaucoup à tous et qui fait qu’on joue au rugby. »
Ce succès face au RCV est aussi le premier des Isérois face à un membre du top 3. De quoi leur donner encore un peu plus de confiance en vue des phases finales.
Par Laurent GENIN
DES JEUNES AU TOP
Face à Vannes, le pilier gauche Éli Églaine était titulaire pour la première fois après son entrée en jeu réussie contre Carcassonne. Après avoir connu deux premières mêlées compliquées, l’ancien international moins de 20 ans a bien rectifié le tir dans ce secteur et réalisé un bon match. C’est aussi le cas du troisième ligne aile Arthur Christienne qui vivait lui carrément son baptême du feu en Pro D2. « Il a fait un match formidable », saluait Sylvain Begon en conférence de presse.