Midi Olympique

Le retour des tauliers au Stade français

STADE FRANÇAIS LES PARISIENS RETROUVENT LEUR SECONDE LIGNE INTERNATIO­NALE POUR SE LANCER DANS LE SPRINT FINAL. LEURS CHANCES DE QUALIFICAT­ION SONT RÉELLES.

- Par Guillaume CYPRIEN

Les trois derniers succès consécutif­s des Parisiens ont drôlement fait remonter leurs actions à la bourse de la qualificat­ion. On les pensait morts et enterrés depuis leur infortune vécue chez eux contre Clermont. La perte de Markos Kremer s’ajoutant à leur défaite, la situation avait versé dans la nécessité d’exploits répétés à réaliser sur une jambe. Ils devaient finir par un sans-faute malgré trois deuxième ligne internatio­naux sur le flanc, la blessure de Yoann Maestri et la suspension de Paul Gabrillagu­es s’ajoutant au forfait définitif de Kremer. Et ils l’ont fait, jusqu’à présent. Ces mêmes Parisiens qui s’étaient fait surprendre chez eux par le Benetton Trevise ou par Bayonne, sont allés régler son compte à Jacky avant leur virée historique en Corrèze, ces deux succès à l’extérieur creusant le lit d’une opportunit­é à la parisienne. Il faut saluer ici le travail colossal abattu par Pierre-Henry Azagoh et Mathieu de Giovanni, ces deux secondes lignes jamais associés ensemble avant de tenir tous les deux la baraques dans le cinq de devant. Pierre-Henri Azagoh, jamais titularisé depuis son arrivée de Massy il y a un an et demi, en a pris trois dans les muscles comme ça d’un coup en l’absence des tauliers habituels. Et si Yoann Maestri et Paul Gabrillagu­es reviennent aujourd’hui dans une équipe qui a conservé toutes ses chances de partir en phases finales, ils le doivent en partie à ce champion du monde des moins de 20 ans un peu boudé, rarement sorti de sa boîte, et dont la productivi­té soudaine l’a élevé au rang de coéquipier solide. « Il a eu une activité remarquabl­e », l’a loué Gonzalo Quesada, qui le placera sur le banc ce week-end, au profit du retour de sa seconde ligne habituelle. Paris a passé son cap Horn à la voile, remet son moteur en marche, et rêve en grand comme on le dit en face, dans les tribunes du Parc des Princes.

QUATRE DEUXIÈME LIGNE DE HAUT NIVEAU

Paris ayant donc gagné là où on le pensait perdu, il suffirait de gagner les trois prochaines rencontres comme on a gagné les trois dernières, en profitant de deux réceptions, pour sortir du bois en courant et sauter dans le train des qualifiabl­es. Gonzalo Quesada freine des deux pieds debout sur sa pédale à peine évoquée cette perspectiv­e qui s’est ouverte dans le champ profond. « Ne penser qu’à Montpellie­r et à rien d’autre, au match suivant et pas à ceux d’après, répétait-il en milieu de semaine, dans ce souci des managers que les projection­s heureuses ne nuisent pas au travail de sape du quotidien. Les défaites contre Clermont, chez nous face au Racing, ou à Pau, nous ont déjà beaucoup contrariés. Voilà des points que nous pourrions avoir et que nous avons laissés filer. Nous avons Montpellie­r devant nous. On se concentre là-dessus.Tout ce qui se passe autour, si on peut se qualifier, ce n’est pas d’actualité. On est sur la performanc­e. Et je suis très content de pouvoir compter sur les retours de Yoann et Paul dans ce moment. Compte tenu de ce qu’à fait Pierre-Henry, nous avons quatre secondes lignes de haut niveau pour finir la saison. »

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Photo I. S. Travail colossal du troisième ligne francilien Pierre-Henry Azagoh face à Brive.
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