Après le trouble, la fête pour Thomas Ramos ?
TOULOUSE REVENU À LA COMPÉTITION À TOULON, L’ARRIÈRE INTERNATIONAL DEVRAIT ENCHAÎNER SAMEDI ET AINSI ESPÉRER SE FAIRE UNE PLACE DANS L’ÉQUIPE, OU LE GROUPE, POUR LA FINALE DE COUPE D’EUROPE.
Thomas Ramos n’a pas été gâté cette saison. L’arrière international a accumulé plusieurs blessures, dont une au mollet, contractée début mars contre Brive, qui l’a privé des huitième, quart et demi-finale de Champions Cup. Rien de trop grave à chaque fois, pour lui qui a aussi été victime d’une pubalgie en janvier. Mais le joueur avait connu peu de contretemps physiques ces années précédentes et le staff avait pris l’habitude de l’avoir toujours à disposition, hors périodes internationales. « Ce ne sont pas des choses trop importantes mais ça s’est enchaîné, nous avait expliqué Ramos en marge de sa reprise de la course il y a quelques semaines. Je n’avais jamais connu ça avant… » Son absence fut l’une des épines dans le pied d’Ugo Mola au moment de composer une ligne de trois-quarts, longtemps privé de Lucas Tauzin ou Arthur Bonneval, qui a récemment perdu Sofiane Guitoune et Yoann Huget. Mais, comme Bonneval et alors que Tauzin sera bientôt opérationnel, Thomas Ramos a effectué son retour à la compétition samedi dernier, à Toulon. « Cela fait du bien de revenir sur les terrains même si deux mois, ça peut paraître court, indiquait-il après le match. Je ne pensais pas durer 80 minutes et je l’ai fait. J’ai eu de bonnes sensations malgré la lourde défaite. » Oui, le Stade toulousain s’est incliné (10-44), avec une équipe largement remaniée, mais l’intéressé a disputé la rencontre entière. Aligné à l’ouverture, Ramos a connu un peu de déchet, logique pour une reprise, mais a aussi montré qu’il conservait son instinct et son esprit d’initiative sur la première demi-heure.
CONCURRENCE RELANCÉE DERRIÈRE
Ramos a de fortes chances d’enchaîner une deuxième titularisation samedi. D’abord pour retrouver encore du rythme. Ensuite pour densifier la concurrence une semaine avant la finale de Coupe d’Europe contre La Rochelle. L’ex-Columérin avait forcément cette échéance en ligne de mire depuis un certain temps. Si peu de changements sont à prévoir le weekend prochain dans l’équipe de départ par rapport à celle ayant battu l’UBB en demie, malgré le bras fracturé d’Alban Placines qui obligera à revoir la troisième ligne,Thomas Ramos a bien sûr tout pour venir jouer les trouble-fêtes : le talent, le statut, la vitesse et le pied droit. Difficile de l’imaginer, comme lors du titre de champion de France en 2019, porter le numéro 10,
aujourd’hui dévolu à Romain Ntamack. Mais le staff aura un choix à faire entre lui et l’expérimenté Maxime Médard, dont le puissant pied gauche est également une arme précieuse à l’approche d’un tel rendez-vous. Si Santiago Chocobares ne sera pas qualifié, la polyvalence de Thomas Ramos ou de Juan Cruz Mallia peut aussi être une garantie sur le banc, que Mola garnit régulièrement de six avants et deux trois-quarts. Les deux devraient être sur le terrain samedi, à eux de prendre date.