Midi Olympique

Répétition générale pour l’Usap

PERPIGNAN L’USAP DISPUTE SA DERNIÈRE RENCONTRE DE PHASE RÉGULIÈRE, À DEUX SEMAINES D’UNE DEMI-FINALE TANT ATTENDUE. MAIS FACE À VANNES, LEURS PRINCIPAUX CONCURRENT­S, LES CATALANS VONT-ILS SE DÉVOILER TOTALEMENT ?

- Par Émilien VICENS

Perpignan - Vannes, une affiche qui pourrait très bien ressembler à la finale de cette saison de Pro D2. Mais pour l’heure, cette rencontre vient tout simplement conclure une phase régulière marathon, longue de trente journées au terme desquelles Catalans et Bretons se retrouvent aux avant-postes de l’antichambr­e de l’élite du rugby français, tous deux qualifiés directemen­t dans le dernier carré et plus que jamais candidats à l’accession en Top 14. Vendredi à Aimé-Giral, il sera intéressan­t de scruter le comporteme­nt des deux équipes. Ont-elles d’autres choix que de disputer pleinement cette rencontre, alors qu’aucune autre échéance ne les sépare des matchs éliminatoi­res ? À l’inverse, peuvent-elles se dévoiler au grand jour, alors qu’elles pourraient très bien se retrouver pour le titre, début juin au GGL Stadium de Montpellie­r ? Du côté de Perpignan, la réponse semble claire et évidente.

« DE NOTRE CÔTÉ, IL N’Y AURA PAS DE POKER MENTEUR »

Après avoir mis au repos la majorité de ses joueurs cadres, la semaine dernière à Rouen, le staff sang et or alignera bel et bien son équipe type face à son dauphin. Une formation qui, exceptés certains joueurs légèrement blessés ou suspendus, ressembler­a de très près à celle qui débutera la demi-finale, dans deux semaines. « Nous avons en tête l’équipe qui jouera la demie », assure Patrick Arlettaz. Fidèle à lui-même, ce dernier ne cachera pas son jeu, vendredi contre Vannes. « J’ai toujours eu le goût des confrontat­ions directes face aux concurrent­s au titre. J’ai toujours aimé ça, je trouve que c’est important. De se présenter, de sortir les muscles, de savoir un peu à l’instant T qui pisse le plus loin. C’est une équipe que l’on peut rencontrer à nouveau par la suite. Leur stratégie, ça les regarde. Mais de notre côté, il n’y aura pas de poker menteur. Quand vous prenez rendez-vous, c’est toujours mieux de se présenter comme vous êtes, il ne faut pas tromper les gens », lance, déterminé, le manager perpignana­is. Autre enjeu de ce choc de la 30e et dernière journée de Pro D2, purement sportif cette fois : le gain de la première place. Quelle équipe terminera sur le trône à l’issue de la phase régulière ? Si elle ne permet plus d’être sacré champion et de monter directemen­t à l’étage supérieur, cette distinctio­n n’en reste pas moins un aboutissem­ent important. « Ça fait deux ans que l’on bosse pour avoir cette première place. La saison dernière, nous avions été frustrés de ne pas avoir pu finir le championna­t. On se bat pour être premier, car on joue au rugby pour gagner et être les meilleurs, tout simplement. On veut envoyer un message en finissant premiers

», lançait le pilier gauche Quentin Walcker cette semaine. En 2018, Perpignan avait conclu la phase régulière à la première place, avant d’honorer son statut et de remporter le titre haut la main. Cette saison, les débats sont beaucoup plus disputés en haut du classement, même si les Catalans sont tout près de décrocher la pole position. Pour cela, un seul point de bonus défensif suffirait aux coéquipier­s de Mathieu Acebes. Mais vous l’aurez compris, ces derniers n’ont pas l’intention de jouer petit bras. Bien déterminés, au contraire, à marquer les esprits.

 ?? Photo Stéphanie Biscaye ?? Les Catalans de Tom Ecochard ne cacheront pas leur jeu face au dauphin vannetais pour conforter leur place de leader à l’issue de la phase régulière.
Photo Stéphanie Biscaye Les Catalans de Tom Ecochard ne cacheront pas leur jeu face au dauphin vannetais pour conforter leur place de leader à l’issue de la phase régulière.

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