Midi Olympique

Biarritz pense déjà au barrage

BIARRITZ BIEN TERMINER LA SAISON RÉGULIÈRE ET NE PAS BLESSER DE JOUEURS SERONT LES PRINCIPAUX ENJEUX DE CE DERNIER MATCH AVANT LES PHASES FINALES.

- Par Pablo ORDAS

On a déjà vu des matchs de fin de saison plus exaltants, qu’on se le dise. Après tout, les Biarrots sont assurés de finir troisièmes, les Rouennais ont validé leur maintien pour la saison prochaine et la rencontre de vendredi n’aura pas de grands enjeux. « Le but, c’est de finir la phase régulière avec une prestation réussie. On a envie de gagner, mais l’échéance la plus importante, c’est la semaine prochaine », rappelle Matthew Clarkin. Certains joueurs seront d’ailleurs ménagés vendredi. En fait, un des véritables objectifs des Biarrots sera de sortir un match propre et d’engranger la confiance qu’ils peuvent, sans remplir les rangs de l’infirmerie qu’ont récemment rejoints Svenn D’Hooghe (commotion) et Luka Azariashvi­li (entorse d’une cheville). La blessure de ce dernier a clairement mis les Rouge et Blanc dans l’embarras, puisqu’ils avaient déjà perdu Giorgi Nutsubidze quelques jours plus tôt. À droite, aujourd’hui, ils n’ont plus que Vakhtangi Akhobadze et l’infatigabl­e Guy Millar.

MILLAR, LE TAULIER

Arrivé il y a trois ans au BO, le pilier australien est devenu un des tauliers de la mêlée basque, ainsi qu’un modèle de longévité sur une saison. Il avait disputé vingt-neuf matchs sur trente la première année (vingt-deux titularisa­tions), vingt l’an dernier (alors que le championna­t avait été arrêté après vingt-trois journées) et cette année Millar est parti sur les mêmes standards (vingt-huit feuilles). Il devrait battre son record avec l’arrivée des phases finales. « Guy, c’est l’image de la constance, à la fois par sa présence aux entraîneme­nts et aussi par ses performanc­es, apprécie Clarkin. Pour quelqu’un qui joue autant, il ne déçoit quasiment jamais. C’est une valeur sûre au sein de notre effectif. »

Capable d’enchaîner les matchs en tant que titulaire sans broncher (il en avait joué neuf d’affilée l’an dernier), aussi à l’aise à droite qu’à gauche de la mêlée, Millar est une denrée rare, c’est une évidence. Cette saison, on l’a vu jouer les deux premiers tiers du championna­t avec le numéro un dans le dos puis, au gré des blessures, le staff rouge et blanc lui a demandé de glisser de l’autre côté de la première ligne. « C’est le type de joueur que tu rêves d’avoir au sein de ton effectif, poursuit le directeur sportif du BO. Il a grandement participé au fait qu’on arrive à se qualifier pour ces phases finales. Maintenant, c’est le moment d’en profiter. »

Au quotidien, le garçon est, paraît-il, très agréable et gros travailleu­r « En plus de son métier de rugbyman, il est très impliqué dans une entreprise familiale dans le domaine de l’informatiq­ue, détaille Clarkin. Il a un train de vie assez particulie­r. Il dort très peu, se lève très tôt pour travailler et apparemmen­t ça lui va bien. Il est toujours de bonne humeur, présent… Rien à redire. Ah si. Tu peux le trouver au club, n’importe quel jour de l’année, en hiver et en short, claquette, tee-shirt. Je ne pense même pas qu’il ait de pull. S’il en a dans son placard, je ne l’ai jamais vu en porter. » Que le staff biarrot se rassure. Les températur­es devraient être douces les prochains jours. Guy Millar, même sans pull, ne devrait pas attraper froid, et donc être en pleine forme pour la réception de Rouen, puis les phases finales.

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