Midi Olympique

Des passeurs d’émotions ...

3 000 CONVIVES SE SONT PRESSÉS POUR UNE SOIRÉE PARTICULIÈ­RE, FESTIVE, ENJOUÉE, EMPREINTE DE RETROUVAIL­LES ET DE BONHEURS. CELLE D’UN CHAMPION.

- Par Philippe OUSTRIC

Plus que jamais le Midi Olympique porte merveilleu­sement bien sa première peau de passeur d’émotions… Regardez donc, votre humble serviteur du jour : Un très rapide clin d’oeil vers la boîte aux souvenirs me rappelle que j’ai été «biberonné» à l’école Henri Nayrou et que j’ai pris mes aises au Stade, dans les pattes d’un certain Jean Fabre; Mais cerise sur le gâteau ou formidable signe du destin, il est question d’un anniversai­re : si les Oscars annuels Midi Olympique ont 68 ans, la version mensuelle a fêté cette semaine ses quinze ans d’âge. Et l’aventure avait débuté au Stade toulousain !

Alors, mercredi dernier, en passeur d’émotions, nous avons apprécié, aimé, adoré même, cette douzième soirée du Stade, la première d’un nouveau monde mais avec toujours plus de monde, justement… La passion entre souvenirs et futurs, des regards et des liens indéfectib­les qui unissent des hommes à des clubs. Comme un fil ténu, moteur de ces Oscars qui ne cessent de perdurer, cette part de rêve qui incombe à chaque histoire. Alors, on a adoré la vue simple de centaines de voitures, d’un peuple toulousain, lui aussi jamais rassasié, qui s’engouffrai­t dans le ventre imposant du MEETT, l’un des plus grands parcs des exposition­s d’Europe : il n’était pas 17 h 30 et la ferveur de la communauté rouge et noire transpirai­t déjà de partout, avec d’incroyable­s files d’attente, comme à la plus belle époque ! On a adoré, plus encore l’arrivée des joueurs pénétrant dans l’auditorium où avaient pris position les trois mille convives qui avaient pris d’assaut chaque place : des centaines de drapeaux et oriflammes levés, une clameur incroyable et le regard éberlué d’Antoine Dupont : « C’est fou, on se croirait aux Sept-Deniers ! » Comme pour mieux signifier ce devoir de partage et de retrouvail­le dynamisé par l’après-covid.

LES ANCIENS ONT DÛ APPRÉCIER, LÀ-HAUT…

On a adoré ce long film sur l’histoire du Stade toulousain, qui est un peu celui de notre vie, avec ses succès, ses visages, ses absents aussi, ses

AMBIANCE 3 000 passionnés, partenaire­s et supporters en rouge et noir étaient présents pour cette grande et première messe toulousain­e au MEETT de Toulouse. Reportage photograph­ique Patrick Derewiany

noms cités qui n’en sont plus… On se dit que làhaut, accoudés au bar du Stade, Daniel Santamans doit bien s’occuper des Paul Blanc, Henri Bru, Henri Fourès, Christian Massat, Popaul Garrigues, Michel Billière, Robert Labatut, Jean Lacroix et bien d’autres…

J’ai adoré accueillir et placer pour une fois Jaqueline Pagès, qui avait délaissé sa nouvelle vie au Pays basque pour l’événement : la « maman du Stade » pendant quarante ans ! Il y a toujours une « Jaquie » dans un club, celle-ci a accueilli et servi des milliers de personnes avec un égal bonheur et une émotion intacte à la vue de ses ouailles…

On a adoré les présents : on a apprécié le bel hommage

encore et toujours du peuple toulousain à Guy Novès, pour ses quarante ans de fidélité et de succès, on a aimé l’accolade et la fraternité avec Ugo Mola, le maître des horloges désormais des succès qui lui incombent à lui et son équipe. On a adoré revoir sur scène ses ailiers de légende, tous racés, d’incroyable­s compétiteu­rs : David Berty, le numéro un des scoreurs toulousain­s, souriant, en grande forme : il a été un grand champion, il l’est encore davantage aujourd’hui au sortir de sa maladie, formidable leçon de vie ! Jean-Michel Rancoule, attaquant d’une intelligen­ce situationn­elle rare, formidable compétiteu­r qui calcule encore et toujours, s’il va pouvoir demeurer sur le podium

LA CLASSE DE MARCHAND, LE RAPPEL DE LACROIX

On a adoré enfin, les Oscarisés du soir : Julien Marchand est un drôle de bonhomme, il nous rappelle un certain Thierry Dusautoir : doué bien sûr, mais d’une intelligen­ce et d’une humilité rares qui font les grands joueurs. Il sait d’où il vient et il est d’une patience et d’une courtoisie qui font honneur à sa famille et à son club. L’occasion fut belle pour nous d’applaudir, l’interventi­on du président Lacroix, lui, l’enfant du Stade, qui a tancé fort justement une partie de son public, pour avoir manqué de respect à Toulon l’autre semaine et même sifflé Carbonel à la dernière minute. Comme pour mieux rappeler à tous les devoirs et exigences d’un public d’un champion en adéquation avec ses valeurs. La vie du Stade n‘a jamais été un fleuve tranquille.

On a adoré enfin ce final enjoué avec cette belle photo, ensuite ce dîner regroupant huit cents convives ou le Stade toujours à la pointe de l’innovation a dévoilé ses ambitions cinématogr­aphiques avec Ugo Mola en premier rôle sur l’affiche. La soirée s’est éternisée quelque peu, mais notre voisin se chargera de nous rassurer : « Un peu longue, mais c’est tellement bon… » Alors, on va revenir et vite !

 ?? ?? des meilleurs marqueurs du Stade… Et Guy Novès qui s’étonne de se retrouver entre Erik et Arthur Bonneval, dans un grand éclat de rire, à la grande fierté du père qui demeure un immense attaquant pour toujours, en témoigne cet essai de la finale 1986 alors que l’incomparab­le Pilippe Sella tentait de le cueillir en bout de ligne. On a adoré, évidemment, l’hommage à Yoann Huget, accouru de son nouveau fief d’Ibiza pour recevoir l’immense ovation méritée du peuple toulousain pour le remercier d’une carrière et d’un engagement sans faille. Il y a eu comme un grand frisson dans les travées, c’était beau. Beau, comme un All Black, double champion du monde : Jerome Kaino a définitive­ment trouvé sa place dans la famille stadiste.
des meilleurs marqueurs du Stade… Et Guy Novès qui s’étonne de se retrouver entre Erik et Arthur Bonneval, dans un grand éclat de rire, à la grande fierté du père qui demeure un immense attaquant pour toujours, en témoigne cet essai de la finale 1986 alors que l’incomparab­le Pilippe Sella tentait de le cueillir en bout de ligne. On a adoré, évidemment, l’hommage à Yoann Huget, accouru de son nouveau fief d’Ibiza pour recevoir l’immense ovation méritée du peuple toulousain pour le remercier d’une carrière et d’un engagement sans faille. Il y a eu comme un grand frisson dans les travées, c’était beau. Beau, comme un All Black, double champion du monde : Jerome Kaino a définitive­ment trouvé sa place dans la famille stadiste.

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