Midi Olympique

Cordin a soif de revanche

APRÈS DEUX BONNES SAISONS SUR LA RADE, L’ARRIÈRE POLYVALENT A CONNU UN DERNIER EXERCICE DÉCEVANT. CONSCIENT DE SES QUALITÉS, IL VEUT RATTRAPER LE TEMPS PERDU.

- Par Mathias MERLO

Deux titularisa­tions (Bayonne et Toulouse) et deux fois en dehors de la feuille (Clermont et Perpignan), Gervais Cordin traverse un début de saison contrasté à l’image de son aventure varoise. À 23 ans, le môme de Nuits-Saint-Georges a bien conscience qu’il était « promis à une bien meilleure troisième année » sur la Rade. Pourtant, à l’image du collectif Rouge et Noir, il est passé à côté.

À la reprise, les salariés du RCT Campus ont retrouvé un « Gerc » décrit comme « métamorpho­sé » en interne. Le Bourguigno­n a rarement été aussi affûté depuis sa venue de Grenoble en 2019 : « J’ai clairement perdu un an. C’était une saison catastroph­ique. Quand tu passes une année sans plaisir, tu te fais chier. Je n’ai pas progressé sur le plan rugbystiqu­e, mais dans la tête. » Qu’est-ce qui a poussé à ce changement ? « J’ai fait mon autocritiq­ue. J’ai eu une discussion poussée avec le staff. Pour retrouver le terrain, mon niveau, et qui j’étais, je me devais de changer en ayant une attitude exemplaire ici et en dehors. Il fallait que je devienne plus profession­nel. Ça ne veut pas dire que je ne l’étais pas avant, mais il fallait que j’apporte des modificati­ons. Après, il y a des choses qu’un sportif ne peut pas gérer. »

L’APPEL DE L’ARRIÈRE

Au moment de parler de son utilisatio­n sur le pré, l’intéressé souffle qu’il se sent « arrière », alors qu’il évolue à l’aile depuis des mois : « J’ai performé dans un système où j’avais de l’espace. À l’aile, quand je fais des différence­s, c’est quand j’ai de l’espace… C’est beaucoup plus difficile d’en avoir à ce poste, qui me plaît moins. Maintenant, je constate qu’on me considère comme un ailier. Je ne peux pas me frustrer, car je n’ai peut-être pas, ici, ma place en 15. Mais, une carrière, c’est long ! »

Sous contrat jusqu’en 2024, et alors que des rumeurs ont évoqué un départ l’été dernier, Cordin a tenu à clarifier sa pensée. « Il n’y a pas de fumée sans feu… Il y a eu certaines choses qui ont été dites. Moi, et mon agent, nous avons pris la décision de rester. J’ai mérité mon contrat. J’irai peut-être au bout, ou pas, ça personne ne peut le prévoir. Je suis à Toulon pour cette année, et je peux juste vous dire que je vais me donner à fond car, j’ai une revanche à prendre. »

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