Midi Olympique

« On n’a pas oublié Aimé-Giral... »

LE CAPITAINE S’EST MONTRÉ HEUREUX DE LA RÉACTION QU’A EU SON GROUPE AU HAMEAU (34-17) APRÈS LA DÉBÂCLE EN TERRE CATALANE. L’INTERNATIO­NAL FRANÇAIS A SALUÉ LA PUISSANCE DE SES AVANTS ET LA CAPACITÉ À SUIVRE LES LIGNES DIRECTRICE­S DU PROJET DE JEU VAROIS.

- Propos recueillis à Pau par Tristan FAILLER

Vous avez su corriger vos erreurs commises face à Perpignan. C’était important pour vous de montrer le vrai visage de l’alignement et de la mêlée toulonnais­e ?

On n’a pas oublié ce qui a été fait à Aimé-Giral mais nous avons enclenché quelque chose de différent, de plus positif avec une meilleure attitude. Nous avions fait une prestation indigne de Toulon la semaine der- nière, ce n’était pas dur de se remobilise­r pour faire un match de notre standing. Maintenant, on a fait un bon match aujourd’hui mais je crois qu’il faut garder beaucoup d’humilité. La semaine prochaine, comme les suivantes, il faut se reconcentr­er car le champion- nat est dur et un autre adversaire nous attend.

On a eu l’impression que vous avez vraiment construit votre match ?

On a su canaliser la bonne énergie et c’est un point important. C’est aussi à retenir parce qu’on aurait pu, à certains moments, se relâcher ou faire n’im- porte quoi. Nous avons gardé le fil, fait des cho- ses que nous avions travaillée­s et on a respecté le cadre. Autant les avants que les trois-quarts ont été précis et appliqués. Il y a du positif oui, mais tout n’a pas été parfait. Il y a ce point de bonus offen- sif que nous aurions pu aller chercher.

Est-ce que le piège, au vu de la large domination, n’était pas de se dire que cela était facile ?

Non, ce n’était pas facile parce que Pau est un sa- cré adversaire. Il n’y a qu’à voir ce qu’ils ont fait contre Toulouse, c’était impression­nant. Je pense qu’on a fait du bon boulot. Je ne vous apprend rien : le rugby ça commence devant. Il nous fallait une bonne mêlée et une bonne touche, je crois que ça été le cas. Nous nous sommes appuyés sur de bon- nes bases et ensuite on a fait parler les qualités de chacun. Le maître-mot, c’était d’être nous-mê- mes, chose que l’on avait pas trop faite avant.

Vous les avez vraiment marqués physiqueme­nt…

Je ne vais pas dire le contraire. Quand vous met- tez un maul porté de vingt-cinq mètres à l’extérieur, c’est forcément que tu es costaud devant ! Notre cinq et même huit de devant est assez cos- taud. Il faut faire attention parce que d’un week-end à l’autre, tout peut changer, mais dans ce match-là, on s’est senti fort devant.

Et pourtant, est-ce que les différente­s séquences défensives en deuxième mi-temps ne vous ont pas autant plu que les quatre essais inscrits ?

Si parce que selon moi, tout part de là. Vous pouvez avoir toutes les qualités du monde, si vous ne travaillez pas ensemble, ça ne marche pas. Cela fait partie des moments rassurants mais on avait des signes de ça. Les mecs étaient concentrés à 200 %, il y avait une connexion, une sérénité aussi.

Benoît Paillaugue fait un 100 % (six sur six), Ihaia West a su guider le jeu… Comment jugez-vous la prestation de votre charnière ?

Ils ont été rassurants ce soir. Nous, les avants, on a besoin de se livrer complèteme­nt sans trop réfléchir stratégie. Tout ce travail-là, c’est celui de la charnière et aujourd’hui, tant Benoît que Ihaia, ils ont su prendre leurs responsabi­lités.

Est-ce que vous considérez ce succès comme un match référence ?

Je ne sais pas si on peut dire ça. En tout cas, si on prend en compte nos deux victoires contre Bayonne et Clermont, c’est notre meilleur match de la saison oui.

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