Midi Olympique

Marcel-Michelin tel qu’en lui-même

- N. Z.

C’est peu dire que quelque chose s’était brisé depuis quelques années au stade Marcel-Michelin. Un malaise qui ne datait pas forcément de la précédente saison mais bien d’un passé plus lointain. Comme si, à force d’être gavé d’un rugby de qualité sous la longue ère Cotter puis celle de Franck Azéma, le public clermontoi­s s’était progressiv­ement transformé, passant de la gauloiseri­e enthousias­te à l’exigence parfois insupporta­ble de l’enfant gâté. Reste que les années de vaches maigres - ainsi, pourquoi pas, que la montée du Clermont Foot en Ligue 1 - ont au moins eu le mérite de faire un certain tri parmi les supporters. Permettant à ceux de l’ancienne génération de revenir, petit à petit, lesquels redonnent tout doucement au stade Marcel-Michelin sa bonhomie et son enthousias­me des grands jours. « Le public était là, encore plus que contre la Rochelle, appréciait le manager Jono Gibbes. Avant le match, quand on est dans les vestiaires et qu’on entend l’atmosphère qu’il y a dehors, il n’y a pas besoin d’en rajouter. Ça change de la saison dernière, mais il faut bien dire que l’an dernier, nous étions difficiles à supporter. » « Quand le public pousse comme ça derrière nous, on le sent, et ça aide, confirmait le talonneur Yohan Beheregara­y. Sur la dernière mêlée, quand on donne tout pour préserver notre bonus, par exemple. Ils étaient 13 000 contre La Rochelle et ils nous ont bien aidés, près de 17 000 contre Lyon et on les a sentis d’autant plus. Et s’ils sont 18 000 la prochaine fois, ce sera encore mieux. » La preuve, surtout, d’un certain renouveau de l’ASM dont la série de victoires à domicile commence à avoir de la gueule, avec ce quinzième succès de rang en Top 14.

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