L’arrêt du projet jugé par la cour d’appel
MARDI, LA COUR D’APPEL DE PARIS ENTENDRA LES REPRÉSENTANTS DE L’ASSOCIATION CALLISTO ET CEUX DE LA FFR. POUR RAPPEL, L’ASSOCIATION CALLISTO REPROCHE À LA FÉDÉRATION D’AVOIR ABANDONNÉ LE PROJET DU « GRAND STADE » SANS AVOIR CONSULTÉ AU PRÉALABLE UNE ASSEMB
Rappelons les faits : au moment où Pierre Camou et Serge Blanco, alors aux commandes de la fédération, avaient conjointement lancé l’idée d’un « Grand Stade » en banlieue parisienne, l’association Callisto faisait partie des candidats à l’élaboration de celui-ci et avait alors mis en avant les qualités de son projet. Les arguments avancés étaient les suivants : la beauté symbolique d’une enceinte de forme ovoïde et au toit fermé, un stade supposément bénéficiaire dès la première année, un coût (460 millions d’euros) jugé « raisonnable » pour un tel projet et, en filigrane, un dossier de grande ampleur capable de sauver le département de l’Essonne d’une certaine « déshérence économique ». Les patrons de la FFR avaient alors préféré retenir le projet Populus, lequel leur semblait plus solide. Une série de procès, portant entre autres sur une mise en concurrence déloyale et opposant la FFR à Callisto, avait alors vu le jour. Ils avaient tous été remportés par la fédération. En 2017, l’association Callisto XV est pourtant revenue sur le devant de la scène en assignant Bernard Laporte et Serge Simon en justice pour avoir abandonné le projet de Grand Stade d’une façon qu’elle juge « unilatérale ». Comprenez par là que, selon les dires du camp Callisto, les patrons de la fédération, qui avaient pourtant largement évoqué l’arrêt du « Grand Stade » dans leur programme de campagne, auraient dû convoquer une grande assemblée générale des clubs afin que celle-ci décide de l’arrêt du projet.
DÉLIBÉRÉ ATTENDU MI-NOVEMBRE
Pour autant, le tribunal d’Evry avait décidé, le 25 juin 2021 et après plusieurs audiences, de ne pas juger l’affaire pour « vice de forme ». Callisto avait aussitôt fait appel de cette décision et le 4 octobre prochain, la cour d’appel de Paris entendra donc les représentants de la fédération et ceux de Callisto. « Nous attendons que la FFR soit forcée par une décision de justice à nous donner le mandat pour bâtir ce Grand Stade qui ne coûtera rien à la fédération », nous disait maître Letellier, le conseil de l’association Callisto, jeudi soir. À peine le procès « Altrad-Laporte » terminé, la FFR, partie civile lors de l’affaire en question, s’apprête donc aujourd’hui à livrer une nouvelle bataille sur le front judiciaire : l’audience aura lieu ce mardi au 34 quai des Orfèvres, à Paris. Le délibéré, lui, est attendu mi-novembre. Joints pas nos soins, les conseils de la Fédération n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. M. D.