Midi Olympique

« Il y a un an, je n’y croyais pas »

CHARLOTTE ESCUDERO - troisième ligne de l’équipe de France NÉO-CAPÉE LORS DE LA PRÉPARATIO­N DE CETTE COUPE DU MONDE, JEUNE TROISIÈME LIGNE DE 21 ANS, ELLE EST LA SURPRISE DE CETTE PREMIÈRE COMPOSITIO­N. ELLE NOUS FAIT PART DE SES ÉMOTIONS.

- Propos recueillis par Baptiste BARBAT

Ce lundi, vous avez vécu le premier moment fort de cette Coupe du monde : la cérémonie d’ouverture. Comment a-t-elle résonné en vous ?

C’était vraiment un moment fort, quelque chose d’exceptionn­el. Nous avons vraiment été plongées dans la culture maorie. Il y a d’abord eu une pré- sentation solennelle, officielle et ensuite tout un spectacle maori et là nous avons toutes réalisé où nous étions. C’est vrai que depuis que nous som- mes arrivées, nous n’avons pas quitté le centre- ville d’Auckland, donc cette culture, on ne la voit pas trop. Mais cette cérémonie associée à la re- mise de médaille à chaque capitaine et la présence de chaque équipe, nous a vraiment plongées dans la compétitio­n.

Qu’en est-il de l’engouement en Nouvelle-Zélande ?

Nous sommes dans une bulle, donc nous avons peu de contacts extérieurs. Les gens sont contents et fiers d’accueillir cette Coupe du monde. Nous avons visité le musée des All Blacks, en début de semaine et on comprend qu’il y a une véritable culture du rugby.

Si, il y a un an de ça, nous vous avions dit

que vous seriez titulaire en Bleu, à l’Eden Park, dans le match d’ouverture de la Coupe du monde, vous nous auriez crus ?

Il y a un an, je n’y croyais pas. À l’inverse de beaucoup de filles ici, j’en rêvais de cette Coupe du monde, mais ce n’était pas un objectif que j’espérais. C’est quand j’ai fait mes premiers pas en équipe de France que j’ai commencé à y croire. Mais ça reste incroyable d’être ici, donc oui, il y a un an de ça, je vous aurais pris pour des fous.

Vous fêtez votre première et unique sélection lors de la préparatio­n de cette Coupe du monde, face à l’Italie. Mais vous aviez déjà été convoquée en Bleu. Malheureus­ement tout ne s’était pas passé comme prévu…

Oui, j’ai été convoqué parmi les 36 joueuses qui préparaien­t le Tournoi en Corse. Mais dès le deuxième jour, je me blesse à un genou. Et je n’ai donc pas pu participer au Tournoi. J’ai continué à y croire et à m’entraîner dur. Et quand je suis rappelée dans le groupe pour préparer la Coupe du monde, ça me redonne de l’espoir. Faire partie du groupe élargi des 38 c’est déjà quelque chose de beau, j’étais vraiment heureuse. Mais c’était encore plus fort de faire partie des 32 qui s’envolent pour la Nouvelle-Zélande, c’est incroyable.

Votre club de Blagnac est le plus représenté dans le groupe. C’est rassurant d’évoluer aux côtés de joueuses que tu connais bien comme Marjorie Mayans, titulaire avec toi en troisième ligne ?

Ça m’a permis d’être tout de suite beaucoup plus à l’aise. Nous étions 12 sur 38, nous sommes 9 sur 32. Ça rend l’environnem­ent familier, j’ai beaucoup de copines. Et puis même des filles comme Marjorie, mais aussi Safi (N’Diaye, N.D.L.R.) et même Audrey Forlani qui se préparait avec nous, ce sont des joueuses que j’idolâtrais quand j’étais plus jeune. Jouer avec elles, c’est exceptionn­el et rassurant.

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