Midi Olympique

« Pau peut être une bête blessée »

- Propos recueillis par J. Fa.

Quel était l’état d’esprit lundi, après la lourde défaite à domicile contre Toulon ?

Cela ne fait jamais plaisir de démarrer une se- maine en ayant perdu sévèrement à la maison. On a regardé ce qu’il s’était passé, on a orga- nisé quelques réunions entre nous pour vite fixer ce qui n’allait pas, solder les choses et avoir pleinement la tête au match suivant.

Qu’est-ce qui n’allait pas alors ?

On connaissai­t la qualité de Toulon mais la ma- nière de perdre pose problème sur ce match. Nous avons clairement été en-dessous de no- tre niveau de jeu et sommes complèteme­nt pas- sés à côté en première mi-temps. L’équipe a essayé de relever la tête en deuxième période mais l’écart était trop important. Il a donc fallu se poser les bonnes questions car il faut recti- fier le tir samedi.

Quel est le mot d’ordre ? Appelez-vous à la révolte déjà ?

Une réaction est forcément attendue, c’est nor- mal. Il faut faire preuve de caractère et, oui, se révolter un peu.

La première mi-temps avait déjà été pro- blématique à Montpellie­r…

Dans l’ensemble, cela a été inconstant. Il y a eu un premier match compliqué contre Perpignan, du mieux à Clermont, une performanc­e aboutie face à Toulouse, cette mi-temps à Montpellie­r où on a pris pas mal de points. Contre Toulon, ce fut le summum, avec presque trente points en une mi-temps. Dans ce Top 14, ce n’est pas possible. On doit absolument le corriger rapidement.

Donc sur le terrain du Racing 92 ?

On connaît la surface qui sera très rapide et le jeu sera donc porté sur le mouvement. Le Racing aurait pu gagner à La Rochelle, on sait que ce sera un gros morceau. Si on ne veut pas vivre de nouvelle déconvenue, il faut se retrousser les manches et être présent dans l’engagement. Nous avons fait un « focus » sur nos rucks, secteur dans lequel nous avons été battus lors du dernier match.

Sur le contenu, la surface synthétiqu­e vous a réussi ces dernières saisons…

C’est vrai, on a souvent fait de bons matchs à l’Arena et on peut s’appuyer dessus pour retrouver de la confiance. Mais ça peut être débridé et aller très vite sur terrain synthétiqu­e, d’un côté comme de l’autre. On doit être prêt pour le volume qu’il y aura.

Vous faites partie des capitaines palois. Les cadres doivent-ils prendre plus de place cette semaine ?

Oui, tout à fait. C’est dans ces moments difficiles que chacun essaye d’avoir les réponses face à ce qu’il s’est passé. Par mon poste et par mon vécu, je dois donner des réponses, tenter de rassurer le groupe, trouver les bons mots pour remotiver les troupes et repartir de l’avant. Malheureus­ement, j’ai déjà connu ce genre de situation ici. Ce n’est jamais très agréable mais ça fait partie de mon expérience personnell­e. Je sais que la Section peut être une équipe qui réagit fort, qui a du caractère et qui sait aller puiser dans ses ressources. Pau peut être une bête blessée maintenant, et il faut le prouver sur le terrain.

D’autant que ce Top 14 est très dense…

On le savait. On joue ce maintien depuis quelques années. Le Top 14 est très long, il peut se passer beaucoup de choses. Il y a des cycles de confiance. On ne doit pas forcément regarder trop le classement car c’est très serré et ça peut aller vite. Chaque point est important et on devra se battre chaque week-end avant de faire les comptes à la fin.

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