Les motivations ne manquent pas
L’USAP MONTE REMANIÉE MAIS A DES INTENTIONS, QUELQUES CERTITUDES ET UNE OU DEUX ARRIÈRE-PENSÉES.
N «os recrues viennent renforcer notre XV et encore plus notre groupe de vingt-huit, vingt-neuf joueurs. » Le début de saison fait écho à ce discours estival de Patrick Arlettaz. Après cinq journées, l’Usap est la seule équipe de l’élite à avoir atteint la barre des quarante joueurs alignés. Quarante-trois pour être précis. Par-delà les chiffres bruts, le club catalan est-il en passe de réussir son pari de l’homogénéité ? La réponse est contrastée comme l’est son bilan comptable. Parmi les recrues, seul Will Witty a véritablement marqué les esprits avec une première trois étoiles contre Castres, Boris Goutard et Jake Mc Intyre ayant montré leur valeur par intermittence pour l’heure. Les Galletier, Fia et autres Moreaux ont surtout été vus à l’infirmerie. Les principaux motifs de satisfaction sont à chercher du côté des jeunes : Lucas Velarte s’épanouit en troisième ligne où Ewan Bertheau et Posolo Tuilagi ont également de beaux jours devant eux tandis que Théo Forner pointe le bout de son nez à l’aile, dans le sillage de « Freddie » Duguivalu. Derrière les cadres que sont Tedder, Ecochard et autres Fa’asalele, les Catalans ont besoin de trouver de la densité et de la constance. « Ce n’est pas que l’on a lâché des rencontres l’an passé, mais c’était dur quand les joueurs dominants étaient au repos », évoquait Patrick Arlettaz.
« LE PUBLIC NOUS EN PARLE ENCORE »
L’Usap, remaniée, cherchera à prouver ce samedi qu’elle s’est améliorée en profondeur : « Le groupe va tourner mais nous montons avec des ambitions et l’envie de poursuivre notre dynamique, affirme Tristan Labouteley. À mon sens, l’effectif s’est bien étoffé. Ces matchs à l’extérieur où l’on fait tourner, entre guillemets, sont de bonnes occasions de se montrer et de le montrer. » À son poste de deuxième ligne, la nouvelle émulation avec Will Witty et Shahn Eru se pose en exemple à suivre : « La semaine passée, Will a fait ses débuts à Aimé-Giral. Il a marqué le coup et le public l’a bien félicité. Quand je suis entré, nous avons passé vingt minutes à défendre, il est logique que j’ai fait plein de plaquages (dix). Le but n’est pas de tirer son épingle du jeu. » Il est de maintenir l’équipe à un bon niveau. Ce qui, à Jean-Bouin, pourrait permettre d’envisager un résultat positif : « J’ai l’impression que, sur le début de saison, aucune équipe n’est imprenable. Les collectifs ne sont pas encore rodés, il y a des points à aller choper. » Les Perpignanais auront d’autant plus à coeur de réaliser une prestation aboutie dans la capitale qu’ils ont en tête des images de la saison dernière : la victoire soufflée à Aimé-Giral par les Parisiens, en octobre déjà, et ce match de la 26e journée qui avait vu Brive assurer son maintien à Jean-Bouin au détriment de l’Usap : « Je ne dirais pas que Paris avait laissé Brive gagner mais on avait été bien frustrés sur le coup, évoque Labouteley. Le public nous en parle encore. Ne serait-ce que pour lui, il faudra mettre de l’intensité. »