Waisea, OVNI en rade

Il ne court pas, il vole au-dessus du gazon de Mayol et des autres contrées françaises. Arrivé sur la rade avec une cuisse souffrante, Waisea a serré les dents face à Bayonne, lors de la 1re journée. Malgré une grosse douleur, le môme de Navua avait voulu tenir son rang coûte que coûte découvrir sa nouvelle maison. Rappelé aux calmes par le tandem Azéma-Mignoni, même si le duo a apprécié son dévouement, le Fidjien a pris le temps de se soigner pour enfin revenir à un haut niveau physique. Et ce n’était pas vraiment une bonne nouvelle pour les Palois et Brivistes qui ont goûté au sursaut du champion de France 2015. En pleine possession de ses moyens, le virevoltant trois-quarts est bien décidé à rester sur les bases élevées de sa dernière partition majuscule avec le Stade français-Paris (9 essais en vingtdeux rencontres). Son association avec Duncan Paia’aua, une première cette saison, est déjà rodée. Ils parlent le même rugby car entre talentueux, on se comprend ! Entouré de Dréan ou Kolbe sur les ailes, Waisea a souvent profité de la crainte des adversaires pour jouer sa carte personnelle. Parfois gourmand en phase offensive, il a pris un malin plaisir à venir croquer les espaces laissés entre Arnold et Galletier. Auteur d’un doublé - son quatrième en moins d’un an en Top 14 - pour ses premières marques avec le maillot floqué du muguet, il a montré qu’il faisait toujours partie des meilleurs centres de l’élite. Souriant au côté de Wainiqolo à la sortie de Mayol, l’intéressé se plaît dans sa nouvelle vie de star sur les bords de la rade. Au soleil, la vie est toujours plus belle !