Et « Garba » décida de forcer le destin
À la mi-temps, l’affaire semblait bien mal engagée pour les Lyonnais : les Bordelais dominaient la bataille des airs, étaient plus précis dans les zones de marque et comptaient tout simplement six longueurs d’avance au tableau d’affichage. On pouvait alors craindre pour Xavier Garbajosa un lundi maussade et de prochaines semaines périlleuses pour ne pas dire plus. Avec, autour de sa personne, un flot d’interrogations croissant autour de sa personne et du projet qu’il incarne. Comme s’il avait voulu forcer son destin, le technicien a alors procédé, entre la 47e et la 55e minute, à deux vagues de changements successifs. L’électrochoc espéré s’est alors produit, dans le sillage de l’inévitable Baptiste Couilloud : si l’on peut évidemment débattre de son absence du XV de départ, le numéro 9 excelle incontestablement dans ce rôle de finisseur. Ses pénalités vite jouées comme ses initiatives pleines de culot ont réveillé les siens. Les entrants ont, chacun à leur manière, apporté un surplus de dynamisme et de puissance : Feao Fotuaika, déniché on ne sait comment par la cellule de recrutement, a été épatant pour ses premiers pas en rouge et noir, Patrick Sobela a amené sa dimension physique, Yanis Charcosset a été précis sur ses lancers et juste dans le jeu… Comme un symbole, le revenant Jordan Taufua, capitaine exemplaire la saison passée, trop souvent absent pour blessure en ce début de saison, a inscrit l’essai ayant permis au Lou de prendre l’ascendant à moins de dix minutes du coup de sifflet final. La preuve évidente, qu’avec ses meilleurs joueurs sur la pelouse, Xavier Garbajosa aura les armes pour relever le défi qui est le sien : amener Lyon dans le top 6.