Les Biterrois se sabordent
APRÈS AVOIR SOMBRÉ EN DEUXIÈME PÉRIODE, LES MÊMES MAUX SE RÉPÈTENT POUR LES BITERROIS À NOUVEAU DÉSEMPARÉS DANS LES ULTIMES MINUTES.
Si le premier bloc avait pointé certaines difficultés de gestion dans le money-time, force est de constater que l’ASBH n’aura pas encore retenu la leçon. Auteurs d’une première période de bonne facture, les troupes de Pierre Caillet se sont éteintes progressivement, ne proposant plus aucun rythme ni même un embryon d’offensive digne de ce nom. Gabin Lorre, le jeune arrière l’admet : « La défaite est amère. On manque de réussite en première période avec un peu plus d’application. On effectue trop de fautes gratuites qui les remettent dans le coup. Pourtant on gagne l’occupation du terrain mais on négocie mal nos munitions et on le paie très cher au final. » Une indiscipline de retour au plus mauvais des moments face à des Columérins patients et qui guettaient la moindre miette.
L’ASPECT MENTAL DÉCRIÉ
Et des Biterrois muets vers les extérieurs alors que l’essai rapide de Pierre Courtaud ouvrait des perspectives habituelles au Stade Raoul-Barrière. Si un équilibre avait été visé pour s’éviter ce genre de conséquence, la sanction est lourdement tombée. Menant toute la rencontre, Colomiers a renversé des Héraultais passifs et se débarrassant irrémédiablement du ballon. Une attitude fustigée par Pierre Caillet : « On déjoue complètement dans le deuxième acte. Nous n’avions plus la possession sur le ballon, et malgré des consignes où rien n’interdisait de remonter nos lancements à la main, on s’est perdus dans l’approximatif. » Une régression qui doit alerter et mettre en lumière des failles dans les choix à apporter sur le money-time, Pierre Caillet poursuit : « C’est un style de jeu qui ne nous correspond pas. Parfois, on manque d’intensité, et on refera passer des messages. Maintenant on va se taire, s’accrocher et faire bloc pour rebondir. » Des mots qui résonnent aussi auprès de Gabin Lorre : « J’ai confiance en l’équipe et au staff. On doit rectifier le tir et se déplacer à Massy avec une immense volonté. » Le temps presse déjà pour Béziers, une performance en demi-teinte en Essonne remettrait en cause pas mal d’espérances.