Midi Olympique

Rumilly aux abois

- Par Olivier GAGNEBIEN

C «’est très paradoxal. Cette équipe met beaucoup de volume en attaque, et inscrit beaucoup d’essais. Elle est plutôt propre en conquête. Mais elle a des errements. »

Au moment de recevoir une équipe de Rumilly aux abois, le coach de Graulhet, Frédéric Gimbergues dresse un constat partagé par beaucoup. Les Alpins ne sont pas loin du compte et proposent un contenu séduisant, mais leur manque de maîtrise des temps forts et des temps faibles ne leur permet pas de décoller au classement. Ils paient cash leur moindre, avec des temps faibles vraiment faibles, comme l’illustrent ces douze points encaissés contre Vienne (14-18) lors des dix minutes passées en infériorit­é numérique… « Nous sommes dans deux dynamiques opposées. Nous remontons la pente quand notre adversaire est sur une pente descendant­e. Il est obligé de venir prendre des points chez nous. Il va venir le couteau entre les dents. »

C’est peu de le dire. La semaine a été agitée du côté de Rumilly. Mardi, le président, Frédéric Moine, est venu parler aux joueurs après la nouvelle défaite concédée à domicile, la troisième en quatre journées… « Les joueurs doivent se responsabi­liser, estime le dirigeant. Ils doivent se remettre en question. Avant de pointer du doigt les erreurs que font les autres, il s’agit de se poser les bonnes questions. Est-ce que je suis moi-même à cent pour cent ? Nous verrons si nous sommes capables de réa- gir ou pas. Nous allons voir la capacité du groupe à se mobiliser, à réagir. C’est une semaine impor- tante pour la suite de la saison. »

Le dirigeant a profité de l’occasion pour rappeler son soutien à son jeune duo de coach, Eric Tomamichel et Maxime Mermoz.

« Ils sont jeunes mais ils sont très bons, rappelle le président. Ils ont mon total soutien. Ce n’est pas le sujet. »

Dans l’immédiat, il est attendu une réaction, une prestation digne d’un candidat au maintien con- scient de l’urgence de la situation.

« Je n’ai pas senti contre Vienne l’envie de jouer, d’avancer, de défendre », regrette Frédéric Moine. Contre une équipe de Graulhet requinquée par un point de bonus défensif décroché sur le terrain de Nîmes et ragaillard­ie par le retour de ses ca- dres, restés au chaud le week-end dernier, la for- mation de Maxime Mermoz et Eric Tomamichel, toujours affaiblie par plusieurs absences dans la ligne de trois-quarts, va devoir trouver des solu- tions pour marquer des points au classement.

« La dynamique du club est bonne, rappelle le pré- sident alpin. Il faut se maintenir. Une relégation serait dramatique pour le club… »

Oui. Je ne suis pas sûr que nous aurons autant d’occasions là-bas ! Sur le peu que nous aurons contre le Stade Métropolit­ain, nous devrons inscrire des points. Nous devrons repartir de leur camp avec des points sinon la tâche se- ra compliquée contre le leader en pleine confiance, qui vient de faire un gros ré- sultat à Mâcon.

Comment analysez-vous le parcours de cette équipe ?

Je ne suis pas surpris. Je connais cette équipe. Cela fait quelques années que nous les affrontons. Ils travaillen­t dans la continuité. Le groupe se connaît bien et a été renforcé par quelques joueurs du niveau supérieur. Je ne suis pas sur- pris de les retrouver là mais je le suis un peu plus par l’ampleur des scores. À la différence de nous contre Graulhet, cette équipe sait se montrer patiente. Elle sait marquer quand il le faut. Et quand une équipe fonctionne bien, elle a souvent les bons rebonds, les ballons lui reviennent dans les mains. Ils ont tout pour eux ! Mais je ne crois pas à la

S’il le faut, nous n’hésiterons pas à le faire. Nous verrons comment se déroule le début du match. Si jouer nous met en danger, nous arrêterons, forcément. Nous n’aurons pas la pression de produire du jeu devant notre public, devant nos partenaire­s.

Par O. G.

Newspapers in French

Newspapers from France