«Nous avons enregistré le départ de plusieurs joueurs expérimentés,

Rebond espéré

Dernier de la poule, à égalité avec Metz, Rillieux espère enfin décoller au classement avec la réception d’Andrézieux-Bouthéon.

rappelle le coprésident, Walter Michon. La saison est longue. Il ne faut pas dramatiser. Les joueurs bossent bien à l’entraînement.»

Derrière Le Creusot, bien parti pour réaliser un cavalier seul dans la poule, Nantua et Saint-Claude, respectivement deuxièmes et troisièmes, vont s’affronter pour un derby devenu un classique ces dernières saisons. Revenu d’Andrézieux-Bouthéon avec la victoire (26-22), quand SaintClaude était reparti de la Loire les fesses rougies une semaine plus tôt (10-67), Nantua ne s’attend pas pour autant à avoir la partie facile contre une équipe méfiante. « Cette équipe est invaincue et semble maîtriser son sujet », juge l’un des entraîneurs jurassiens, Flavien Jourdan, qui rappelle que la priorité reste de bien figurer à domicile.

En mal d’effectif, Saint-Claude n’a pas forcément l’habitude de pouvoir se déplacer partout pour défendre ses chances à fond. Mais ce n’est pas le cas à Nantua. « Ils ne font pas l’impasse à Nantua, sourit l’un des entraîneurs, Mehdi Karim. Nous les jouons régulièrement depuis quatre ans. Il n’y a jamais eu un match facile. C’est toujours très accroché. » Si les Jurassiens peuvent compter sur le retour de leur arrière fidjien, Isoa Neiceru, suspendu trois matchs après son expulsion contre Saint-Priest lors de la première journée, leurs hôtes se méfient surtout comme de la peste de l’ouvreur, Thomas Marini, le maître à jouer adverse, et très efficace face aux perches (58 points en trois matchs depuis le début de saison).

« C’est leur chef d’orchestre. Il porte son équipe sur ses épaules. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas trouvé la solution pour diminuer son influence. » De son côté, Nantua craignait d’être privé de son ouvreur et buteur, Pierrick Mallet, sorti sur blessure contre Saint-Priest le 25 septembre. Avec la réception de Rillieux en suivant, Nantua a en tout un calendrier favorable pour se présenter en outsider au Creusot, pour son prochain voyage loin de ses bases, le 6 novembre.

En difficulté

Le club alpin présente le deuxième plus mauvais point-average (-96) de la division. Le président, Alain Vayssière, est venu hier soir réitérer son soutien aux joueurs. « Je tire mon chapeau aux joueurs, qui se battent, notamment aux juniors qui montent, souffle le dirigeant. Il faut arriver à accrocher quelques matchs et à retrouver du plaisir. » « Si nous voulons lutter pour l’une des deux premières places, c’est maintenant que nous devons montrer de quoi nous sommes capables. C’est un tremplin pour savoir si nous avons les moyens de nos ambitions. » Au moment d’enchaîner deux matchs à domicile, contre deux des trois coleaders invaincus, Les Angles ce dimanche, puis Montmélian le week-end suivant, le manager drômois, Olivier Chazaud, ne se cache pas derrière son petit doigt.

Après quatre journées, l’armada n’est pas là où elle voudrait être, située en embuscade derrière les invaincus, la faute à un revers à Monaco, où sa domination n’a pas été récompensée.

« Nous devons montrer que nous avons du caractère. Petit à petit, les automatismes vont se régler. »

Du caractère, les coéquipiers de Manoel Dall’Igna, capitaine à TainTournon, en ont montré dimanche dernier. Sur le coup d’envoi, ils encaissaient un essai et perdaient l’ailier vedette, Timoci Nagusa, victime d’un pépin musculaire… Menés ensuite 13-0 à la onzième, ils ont renversé la vapeur et perdu le bonus offensif sur une interception en toute fin de match. « Il y a une belle réaction du groupe, j’espère que ce ne sera pas un « one shot », souffle l’ancien Vichyssois. Je pense que nous avons franchi un cap. »

Diminués par l’absence de huit joueurs devant, ses joueurs ont aussi bien géré une double infériorité numérique pendant cinq minutes. Cela pourrait leur servir pour la suite de la saison. Avec son recrutement XXL, Saint-Jean-en-Royans doit comprendre que rien n’est facile quand la cible dans le dos est visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

« Toutes les équipes veulent nous battre, rappelle Olivier Chazaud. Nos adversaires ont tous ce supplément d’âme contre nous. Nous ne pouvons pas nous permettre d’être seulement à quatre-vingt pourcents. »