Midi Olympique

Le rugby ariégeois Les Biarrotes veulent honore ses amateurs jouer coûte que coûte

EN COLLABORAT­ION AVEC LA DÉPÊCHE DU MIDI, LE CD 09 A ORGANISÉ LES TROPHÉES DU RUGBY AMATEUR LORS D’UNE BELLE SOIRÉE À SERRES- SUR-ARGET. CONSÉQUENC­E DE LA GUERRE ENTRE LES PROS ET LES AMATEURS À BIARRITZ, LES FÉMININES ONT ÉTÉ SÉPARÉES DE L’ASSOCIATIO­N. M

- Par Quentin PUT

La guerre qui sévit entre les amateurs et les profession­nels à Biarritz n’en finit plus de causer du tort aux adeptes de ce sport. Les dernières victimes collatéral­es de ce conflit ouvert, ce sont les féminines. David Couzinet, président de l’associatio­n Biarritz olympique, a provoqué le départ de la section féminine. La raison ? Les filles n’ont pas vocation à rester amateurs, ce sont chez les profession­nels qu’elles doivent continuer leur activité. « Ce n’est pas une séparation mais plutôt une expulsion du jour au lendemain des cadettes et des seniors. Ce qu’il avait dit dans la presse (prolongati­on d’une activité féminine dans l’asso, N.D.L.R.) est complèteme­nt faux, aujourd’hui il n’y a plus de féminine », accuse Florian Mercader. Celui-ci avait été à l’origine du rugby féminin à Biarritz en 2014. À l’époque, les féminines évoluent sous le nom de Féminines Athlétique­s Rugby au jeu de VII. Quatre ans plus tard, quand les féminines sont appelées à rejoindre la structure amateur du BO, il en devient le responsabl­e. Mais l’expérience n’est pas bien vécue. « On nous a oubliés sur les dotations, on était la seule catégorie sans salle de vie, on n’avait pas accès au chapiteau ni à une salle vidéo ni à aucun lieu de réception, reproche-t-il. C’était très difficile pour l’extra-sportif. » Ce qu’a considéré David Couzinet, c’est qu’elles étaient dans le camp des profession­nels, la faute à un vote pour la liste de Serge Blanco. Ce dont se défend Florian Mercader : « On a fait le bilan des aides que l’on a reçues depuis notre rentrée au BO en 2018. Et à chaque fois, c’est le BOPB qui nous a rendu service. Et forcément, c’est donnant-donnant. Quand le BOPB faisait des animations ou autres, les filles étaient très heureuses d’être acceptées, intégrées dans le club. Mais ce sont des adultes libres de fréquenter qui elles veulent. »

UNE URGENCE ÉCONOMIQUE

Les Biarrotes sont donc revenues à un système de club à part entière. Seulement cette fois, elles sont engagées à XV dans le championna­t de Fédérale 2 féminine. Pour ce qui est de l’effectif, si l’arrêt de 13 cadettes sur 14 licenciées la saison dernière est regrettabl­e, la quarantain­e de joueuses devrait suffire à disputer les huit matchs de la phase principale. D’ailleurs, la première rencontre a été un véritable succès à Aire-sur-l’Adour (5-28). « On avait à coeur de faire taire pas mal de mauvaises langues et de prouver à certains que le rugby féminin à Biarritz va marcher », exprime celui qui est le président de la structure. Mais plusieurs problèmes se posent désormais. Tout d’abord, le FAR est reparti à 0 au niveau financier. « Le budget prévisionn­el est de 40 000 € et il en manque 20 000. Tout cela sert pour les dépenses courantes d’un club, soit la partie logistique, la pharmacie, les frais d’arbitrage, les réceptions, les bus, les repas d’avant-match, les dotations… » À ce sujet, le BOPB a fait don d’un jeu de maillots pour la reprise du championna­t. Par ailleurs, les FAR n’ont pas encore de lieu de réception pour leurs matchs. « Cela dépendra du calendrier des uns et des autres. » La première aura lieu le 12 novembre contre Sévignacq-Vallée du Gabas.

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Photo Sébastien Batteux Les lauréats du rugby ariégeois.
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Photo DR Les Biarrotes du FAR ont remporté leur première rencontre contre le rassemblem­ent landais à Aire-sur-l’Adour.

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