Midi Olympique

Niveau affluences, le Racing souffre

DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON, LES AFFLUENCES DU RACING 92 SONT EN SOUFFRANCE POUR NE PAS DIRE PLUS. COMMENT EXPLIQUER QUE LE CLUB DES HAUTS-DE-SEINE CONNAISSE ACTUELLEME­NT DE TELLES DIFFICULTÉ­S À GARNIR SON ENCEINTE POURTANT RÉÇENTE ET ULTRA FONCTIONNE­LLE ?

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Paris-La Défense-Arena est présentée depuis son inaugurati­on comme une salle de spectacle dont le rugby, à raison de quinze fois en moyenne par saison, est un produit parmi d’autres. Mais si les stars de la scène musicale internatio­nale combleront l’enceinte du quartier d’affaires d’ici quelques semaines (Stromae, Céline Dion, le rappeur Orelsan…), les rugbymen ont de leur côté beaucoup de mal à garnir les travées de Nanterre depuis le début de saison : en ouverture du championna­t face à Castres, on comptait 5 500 spectateur­s à l’Arena et à peine un millier de plus contre Lyon quinze jours plus tard ou face à Pau, le week-end dernier. Lors de l’exercice 2021-2022, le Racing 92 comptait pourtant, avec 157 000 spectateur­s payants, la septième meilleure affluence du championna­t, loin derrière Bordeaux (312 000 spectateur­s) ou Toulouse (245 000 spectateur­s), certes, mais devant des clubs tels le Stade français, Montpellie­r, Castres ou Perpignan.

Dès lors, comment expliquer une telle dégringola­de au classement des affluences ? Comment expliquer qu’après trois journées, l’Arena, malgré une « expérience stade » hors normes et que nous avions consacrée l’an passé comme la meilleure du Top 14, pointe à la dernière place des affluences du Top 14 ? Et comment légitimer, in fine, que le voisin JeanBouin ait aujourd’hui dépassé le Racing avec, selon les chiffres donnés par les dirigeants parisiens, 11 500, 9800 et 10 000 spectateur­s présents lors des rencontres disputées face à Clermont, Bayonne ou Perpignan ?

LES « DOUBLONS » AVEC LE STADE FRANÇAIS

Il existe, en réalité, de nombreuses façons d’expliquer le léger désamour que connaît en ce moment l’enceinte francilien­ne, forte de 30 000 places assises en configurat­ion rugby. Laurent Dupont, directeur de la communicat­ion de l’enceinte, explique en préambule : « La baisse des affluences est liée à la décision de mettre fin à une politique d’invitation­s massives. Les affluences moyennes payantes sont, elles, stables par rapport à l’an dernier, et même déjà en légère progressio­n depuis la réception de Pau. La fin des invitation­s est une décision difficile mais naturelle, guidée par un souci de loyauté à l’égard de tous nos fans qui achètent leur place. Ils sont le coeur du Racing 92 et nous devons les respecter. Par ailleurs, qui continuera­it à s’engager auprès de nous sur le long terme tandis que des invitation­s sont accessible­s par milliers ? Désormais, à nous de réunir les conditions pour que ces 3 500 invitation­s supprimées par match soient bientôt remplacées par autant, puis plus d’achat de places. »

Par ailleurs, la Ligue nationale de rugby a, cette saison, multiplié les « doublons francilien­s », le Stade français et le Racing jouant très souvent le même jour et à la même heure quand par nature le public rugby, dans la capitale et ses environs, n’est ni infini, ni vraiment dissocié entre les produits Racing ou Stade français.

« Avec le Stade français, poursuit Dupont,

la lutte est sur tous les terrains, y compris dans la conquête des spectateur­s. Deux matchs du Top 14 un même week-end n’est jamais idéal. Cependant, nous évoluons sur un marché de plus de dix millions de personnes et nous considéron­s qu’il y a de la place pour tous ». Dans ce cas…

DES BLEUS À L’ASSAUT DES MÉDIAS

AU COEUR DE L’INFO

 ?? Photo Icon Sport ?? De nombreux sièges n’ont pas trouvé preneurs pour la rencontre du Racing face à Pau à Paris-La Défense-Arena.
PREMIERSHI­P
TREIZE
NATIONALE
Photo Icon Sport De nombreux sièges n’ont pas trouvé preneurs pour la rencontre du Racing face à Pau à Paris-La Défense-Arena. PREMIERSHI­P TREIZE NATIONALE

Newspapers in French

Newspapers from France