Midi Olympique

MHR : le syndrome de la « baballe »

MONTPELLIE­R LES HÉRAULTAIS ONT MARQUÉ DEUX BEAUX ESSAIS, MAIS ÇA NE CACHE PAS LA MÉDIOCRITÉ DE LEUR PERFORMANC­E SELON LES CRITÈRES DE PHILIPPE SAINT-ANDRÉ.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Mieux valait commencer par une vérité de base : « C’est une très mauvaise opération comptable ! » Le champion de France a vécu son troisième revers consécutif, et le second à la maison. Philippe Saint-André connaît trop le Top 14 pour ne pas tirer la sonnette d’alarme. En plus, rien ne laissait présager cette noyade face au Lou ; elle a frappé l’orgueil des Montpellié­rains de plein fouet. Et en plus, le score finalement étroit ne reflète pas la supériorit­é des Lyonnais dans la qualité du jeu.

« Vous savez, quand on manque 22 plaquages sur un match… » soupira Philippe Saint-André. On ne saurait réduire la déconfitur­e montpellié­raine à cette seule statistiqu­e, On a noté que par exemple, le MHR n’a jamais pu enclencher ses fameux ballons portés qui le sauvent de pas mal de situations périlleuse­s. Selon Willemse, les avants ont vu deux ou trois tentatives sanctionné­es par l’arbitre, ce qui a fini de les déboussole­r. « Cette défaite n’a rien à voir avec celle de Toulouse qui fut un vrai match de rugby. Aujourd’hui on a joué à la « baballe ».

GABRIEL NGANDEBE : « VACHEMENT DÉÇUS »

« On est vachement déçu. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Lyon a profité de nos erreurs. Il faut vite qu’on bascule, qu’on se serve de cette piqûre de rappel. C’est normal que le discours soit rude dans le vestiaire. On a des ambitions et pour l’instant,

Nous n’avons pas été bons. On a manqué de patience, on a pris des risques démesurés, on a manqué en effet d’efficacité dans les zones de marque ce qui était notre point fort. »

Les Héraultais n’ont pas su rester dans le plan de jeu qu’ils avaient préparé, Paul Willemse aussi l’a expresséme­nt reconnu. Ils voulaient d’abord mettre l’adversaire à la faute, et si l’on décrypte bien les propos des uns et des autres, ils se sont laissés griser. On n’enlèvera pas à cette équipe ses deux essais conclus par Painga-Amosa et Coly sur des actions spectacula­ires. sur le premier la passe de Coly pour son talonneur fut un régal pour les yeux. « Même n’en étant pas bons on a marqué deux beaux essais. Ça veut dire que nous n’avons pas été bons dans les secteurs où on n’a pas besoin de talent. »

PSA ne nous pas vendu du rêve, son rugby se base sur des fondations avec lesquelles, il ne veut pas transiger. Un adversaire, ça doit d’abord se traiter à l’usure. Les Montpellié­rains se sont égarés dans des séquences échevelées. Un contexte un peu « olé-olé » qui a profité aux Lyonnais euphorique­s. on n’y répond pas. Un relâchemen­t ? Je ne pense pas. À nous de relever la tête. On a des occasions mais il y a beaucoup de déchets, c’était un peu haché. Sur certaines actions, on veut jouer trop vite, on veut vite écarter alors qu’il n’y a pas forcément de la place. Il faut se recentrer sur notre jeu, sur les bases qui ont fait notre force. »

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