Midi Olympique

La Section comme un château de cartes

PAU LES PALOIS PENSAIENT CÉLÉBRER LEUR TROISIÈME SUCCÈS DE LA SAISON MAIS TOUT S’EST ÉCROULÉ COMME UN CHÂTEAU DE CARTES.

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Tout s’est écroulé comme un château de cartes. Pourtant le vent de révolte parisien n’était pas très puissant. Une légère brise aura suffi à faire tomber la Section paloise pour la deuxième fois de la saison au Hameau, malgré vingt-deux points d’avance et une supériorit­é numérique au moment d’entamer les vingt dernières minutes de la rencontre. Seul à se présenter devant la presse pour tenter d’expliquer l’inexplicab­le, Sébastien Piqueronie­s insistait sur la faille mentale de son équipe : « Évidemment que c’est une faute d’avoir mérité, de tenir le match en main, puis de l’avoir laissé filer, faute de précision, de stabilité émotionnel­le. À nous d’assumer. Mes mots sont clairs, quand on est capables de tenir un plan, de mettre de l’engagement, on a vu qu’on avait une équipe qui méritait d’avoir 22 points d’avance. Puis il y a eu une équipe qui a douté d’elle-même, qui s’est liquéfiée. Le scénario catastroph­e est arrivé. On a senti à la fin qu’on était moins entreprena­nts, moins dynamiques, moins réactifs. On avait toutes les cartes en main, on n’a pas été capables de les tenir. Il y a eu des blessures, des protocoles commotions, des rotations qui font qu’on n’est pas dans une configurat­ion optimale et espérée. À nous de faire front, d’être robustes et solidaires. C’est essentiell­ement émotionnel et mental. On est les rois des cons. Tant pis pour nous. La donne est claire, c’est une deuxième défaite à la maison, à nous de continuer à travailler. » Néanmoins, cette fin de match a aussi mis en lumière les faiblesses paloises récurrente­s depuis le début de la saison, à l’image d’une mêlée bancale pendant toute la rencontre ou ce nouvel essai encaissé en début de rencontre à la suite d’une mauvaise sortie de camp entraînant une pénaltouch­e en faveur des Parisiens. Un secteur sur lequel les Toulonnais avaient déjà insisté lors de leur venue au Hameau.

QUATRE ESSAIS ENCAISSÉS

La défense béarnaise a encore fini par voler en éclats, encaissant quatre nouveaux essais ce samedi et portant ainsi à vingt-trois le total d’essais encaissés (soit plus de trois par match) depuis le début de la saison. Il est donc difficile de penser que le dernier quart d’heure n’est que la conséquenc­e d’une panne d’essence momentanée mais plutôt le condensé des manques palois qui se confirment match après match depuis le succès face au Stade toulousain, qui ne cache plus le chantier énorme qui attend les Palois pour envisager une remontée au classement. « Ce temps faible dure, devient très faible, reconnaiss­ait Sébastien Piqueronoi­es. À nous de prendre nos responsabi­lités. Et on va le traverser. Peut-être que ces trois points perdus nous manqueront à la fin. On va travailler dur pour qu’ils ne nous manquent pas à la fin. On fera les comptes à la 26e journée. » Néanmoins, les Palois pouvaient éviter de plonger dans la sinistrose en regardant le classement puisqu’ils ont tout de même quitté la dernière place. N. A.

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