Midi Olympique

Rouen avec conviction

À L’ISSUE D’UNE RENCONTRE INCERTAINE, ROUEN A SU PROFITER DE SON ENVIE INDÉFLECTI­BLE DE VICTOIRE ET DU MANQUE DE MAÎTRISE MONTOIS EN FIN DE RENCONTRE. UN MATCH À REFAIRE.

- Par Gaël LECOEUR

C’est étonnant comment un match de rugby peut vite changer de cap. Car Rouen a globalemen­t subi, durant une heure, la puissance landaise mais a eu le mérite de ne jamais lâché, même réduits à quatorze suite au carton jaune de Cody Thomas (entré à la 53e et exclut à la 54e). Dominateur­s en mêlée fermée, notamment, les Montois n’en ont que peu profité, se heurtant à une défense de fer et une rigueur de discipline des Normands. « Au final, nous sommes très peu pénalisés, en première mi-temps notamment, et on reste dans le coup à la pause. En début de seconde, nous avons été acculés sur notre ligne des 5 mètres pendant très longtemps. Les Landais ont obtenu l’essai de pénalité mais cela ne nous a pas du tout assommés. Au contraire, on leur a vite remis la pression et nous marquons immédiatem­ent après, ce qui a dynamisé notre envie », analyse Nicolas Godignon.

DES MONTOIS FRUSTRÉS

La perte de repères montoise coïncide notamment avec la sortie de William Wavrin, le capitaine, sur blessure (53e). À partir de cet instant, Mont-de-Marsan n’a fait que subir, ne scorant que par le pied de Laousse-Azpiazu. « Au moment où on aurait dû faire définitive­ment basculer le match, nous les laissons revenir, en leur donnant des points faciles - une pénalité, un essai - que nous aurions pu éviter. Ils n’ont pas eu à s’employer plus que ça, le jeu de pression de Lydon a suffit à nous mettre en difficulté. Les Rouennais montent en puissance. Ça fait quatre ans qu’ils sont là, c’est une belle équipe de Pro D2. Je ne peux que les féliciter de ce résultat », avoue Patrick Milhet.

Sur le terrain, l’analyse est la même, notamment devant où les joueurs ont l’impression de faire le job mais que ça ne suffit pas. « C’est une frustratio­n totale. En mêlée, nous étions bien mais on a pourri notre jeu par des petites fautes. Nous avons beaucoup trop joué chez nous. La fin de match un peu fofolle n’a pas été à notre avantage. Il aurait fallu éteindre le feu normand. À la fin, nous avons décidé de sortir le ballon pour sécuriser le point de bonus car on aurait pu tout perdre », avoue Romain Latterrade, le talonneur montois, pour sa centième sous les couleurs jaune et noire.

Pour Rouen, ce second bloc commence aussi bien que le premier mais au RNR, on pense surtout à valider la progressio­n du groupe. « Franchemen­t, c’était plaisant à jouer, à voir notre niveau aujourd’hui face à une grosse équipe. Nous avons mis une grosse défense en place, même si on était dominé en mêlée. Nous avons défendu la ligne derrière, les gros venant plaquer vite aussi. On s’est mieux adapté, en sortant vite les ballons et en jouant dans le désordre sur les vingt dernières minutes », conclut Franck Pourteau, l’ouvreur normand.

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