Midi Olympique

Mayans, le fer de lance

MARJORIE MAYANS - FLANKER DU XV DE FRANCE FÉMININ AU SEIN D’UNE TROISIÈME LIGNE QUI A SIGNÉ UN MATCH DE HAUT NIVEAU, LA BLAGNACAIS­E A FAIT HONNEUR À SA CINQUANTIÈ­ME CAPE EN PLAQUANT À TOUR DE BRAS.

- S.V.

Samedi soir, Marjorie Mayans a eu le privilège d’entrer seule sur la pelouse du Northland Events Centre. Pour tout vous dire, elle ne voulait pas le faire. Mais sa capitaine Céline Ferer a insisté : « Ce moment, c’était quelque chose ! Cette compétitio­n est particuliè­re pour moi avec l’année que j’ai passé. La saison a été difficile. J’étais contente de vivre cette 50ème contre les Anglaises. C’est bien de se « fighter » comme ça sur le terrain. Ce sont des moments sympas. Ça fait mal mais bon… » souriait l’intéressée en haussant des épaules certaineme­nt fourbues par ses 24 plaquages tentés (et réussis) dans la rencontre.

Une performanc­e qui illustre bien l’énorme prestation défensive de la troisième ligne française où Charlotte Escudero et

Gaëlle Hermet ont également brillé par leur férocité : « Marjo, c’est un moteur », soulignait Agathe Sochat. « Ce soir, on a des filles qui ont combattu comme jamais. Marjo, Gaëlle, Charlotte nous ont toujours mis dans l’avancée, se sont montrées dominantes malgré leurs gabarits inférieurs à ceux des Anglaises. Quand on a plus envie qu’elles, les kilos comptent moins ! »

BOURDON : « ON LA SUIVRA LES YEUX FERMÉS »

Pas faux. En face d’elle, Marjorie Mayans et ses 67 kilos avaient la flanker Alex Matthews (81 kg) qui donne l’impression de sortir tout droit d’un octogone de MMA et la puissante Marlie Packer (84 kg) qui verserait plutôt dans les combats de rue.

Qu’importe les kilos en face. La Blagnacais­e ne voulait pas se louper : « Je l’ai sentie très concentrée tout au long de la semaine », racontait Pauline Bourdon. « Comme d’habitude, elle a fait beaucoup de vidéo. C’est quelqu’un qui bosse dur. Elle était stressée car elle a toujours peur de mal faire, même après cinquante sélections. » Aux abords du stade, on a croisé ses parents Michel et Martine qui avaient reçu un texto de leur fille le matin même. Un texto en forme de promesse : « Comptez sur moi, je vais tout donner. » Parole tenue, à l’image de l’équipe.

De bon augure pour la suite et le groupe, qui pourra compter sur elle pour montrer la voie: « C’est une fille qui montre son engagement et que l’on a envie de suivre. Elle fait un grand match. Elle va être précieuse sur le reste de la compétitio­n car on la suivra les yeux fermés. »

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