Quand deux poids-lourds entrent en collision ...

D’abord, une devinette, c’est toujours moins ennuyant qu’un sudoku : savez-vous ce qu’ils arrivent quand deux 38 tonnes entrent en collision ? À tout dire, même si on avait bien une petite idée des dégâts que cela pouvait causer, on n’imaginait pas la métaphore livrer un tel résultat sur un terrain de rugby. Surtout entre le Stade rochelais, champion d’Europe en titre, et le RC Toulon enfin armé de toutes ses stars comme Mathieu Bastareaud, Cheslin Kolbe, ou encore Charles Ollivon. Désormais, on sait que ça ne donne : rien de bien joli. Au contraire. Dimanche, les deux plus gros packs du Top 14 avaient rendez-vous sur la pelouse du stade Marcel-Deflandre. Ils s’en sont donné à coeur joie. Vous vouliez des gros-porteurs ? Des chocs qui claquent ? Des ballons portés ? Vous avez été servis. Entre les grands coups d’épaule de Uini Atonio et Will Skelton d’un côté et les charges du colosse Brian Alainu’uese ou de Mathieu Bastareaud, les amateurs de percussions et de luttes hormonales se sont probablement régalés. Les autres ? Pas sûr. Certes, Ulupano Seuteni, ouvreur de circonstances, les a gratifiés d’un court instant de grâce avec ce petit jeu au pied par-dessus pour lui-même, permettant à son équipe d’inscrire le premier essai de la rencontre (35e). Pour le reste, il aura suffi de voir l’attitude de Teddy Thomas, sans doute lassé d’attendre sur son aile sans que rien ne se passe, venir ramasser ce ballon à la sortie d’un ruck pour inscrire, en filou, le troisième essai rochelais (54e). Franchement, il ne faisait pas bon jouer sur les ailes dimanche soir, les gros monopolisant le ballon. Et à ce petit jeu, force est de constater que les Rochelais se sont montrés bien plus solides.