Midi Olympique

Laïrle, l’homme atout fer de l’UBB

UBB ENTRAÎNEUR DES AVANTS MAIS AUSSI DE LA DÉFENSE, JULIEN LAÏRLE A DU BOULOT EN CE DÉBUT DE SAISON...

- Par Yanis GUILLOU

Il fait partie de ceux qu’on entend en premier, lorsqu’on passe les barrières du stade AndréMoga en semaine. Julien Laïrle a la voix qui porte et n’hésite pas à faire usage de ce don pour faire respecter ses consignes. Il faut dire que lorsqu’on est entraîneur des avants et qu’on a une bonne dose de caractère, jumelée à beaucoup de passion, il y a de fortes chances d’être un hyperactif gueulard sur le terrain d’entraîneme­nt. « On me l’a souvent dit quand j’étais à Angoulême, reconnaiss­ait en riant l’ancien talonneur. Pour animer les entraîneme­nts, on alterne avec Fred (Charrier) parce qu’on a un système où je gère toute la partie défense et lui toute la partie attaque. Moi, forcément lorsqu’il y a des phases d’attaques, je simule la défense de l’équipe qu’on va affronter comme cette semaine Clermont… Donc je crie beaucoup ! Mais quand je fais ma défense je crie aussi donc peutêtre pour cela qu’on dit que j’ai la voix qui porte… Après, si tu ne te fais pas entendre dans ce métier-là, c’est compliqué. »

Multifonct­ion donc, puisqu’il gère aussi les sorties de camp et la conquête bordelo-bèglaise, Laïrle n’est pas du genre à chômer. Ancien analyste vidéo, ses compétence­s sont largement utilisées par Christophe Urios pour le développem­ent de l’équipe. Ce n’est peut-être pas pour rien si depuis son arrivée en 2019, l’UBB a enchaîné les saisons en tant que meilleure touche du championna­t et a effectué sa transition, passant d’équipe du ventre mou à véritable cador de ce Top 14. « L’analyse vidéo ? Non, je n’en fais plus car on a des spécialist­es très compétents dessus et puis je n’ai pas le temps franchemen­t, reconnaiss­ait-il. Déjà qu’aujourd’hui je fais les avants, les touches, la défense et les sorties de camp, si je fais l’analyse vidéo je n’ai pas besoin d’avoir de maison (rires) ! »

EN FIN DE CONTRAT EN JUIN

Et si à Bordeaux on parle beaucoup des compétence­s de management de Christophe Urios, il ne faut pas oublier que Laïrle a lui aussi dû beaucoup manager ses « gros » en ce début de saison. Entre les départs importants cet été et les nombreuses blessures, le groupe des avants girondins a pas mal été secoué ces dernières semaines. « On a changé de profil d’équipe au niveau des avants, avec les départs de Cameron Woki et d’Alexandre Roumat qui étaient des profils de touche, lançait l’entraîneur. Il a fallu à la fois réorienter les capitaines de touche et aussi trouver une organisati­on différente. » Un travail loin d’être évident, qui nécessite de « repartir de zéro » au niveau des annonces notamment. En pleine restructur­ation de son projet donc, Julien LaÏrle arrivera, en juin, en fin de contrat du côté de Bordeaux. Une situation déjà pas mal remarquée dans le milieu. « Je sais que Laurent Marti a reçu 200 CV d’entraîneur­s pour venir à l’UBB parce qu’ils savent qu’on est en fin de contrat, riait-il. Plus sérieuseme­nt, est-ce que je serai reconduit ou pas ? Je n’en sais rien. Maintenant, j’ai envie de penser au club, au projet et être bon dans mon rôle pour prouver que j’ai ma place en Top 14. Il est évident qu’à l’UBB, j’ai un goût d’inachevé. Je suis venu parce que j’avais envie de me prouver des choses et j’avais des ambitions personnell­es comme gagner le championna­t. » Honnête et lucide, Laïrle concluait : « À l’heure actuelle, la priorité est au club et aux résultats sportifs et la suite est entre les mains de Christophe (Urios) et du président. »

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Photo Icon Sport Julien Laïrle, le couteau suisse du staff bordelais.

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