Midi Olympique

Pau a des têtes à soigner

APRÈS L’INCROYABLE DÉFAITE CONCÉDÉE FACE AU STADE FRANÇAIS, LES BÉARNAIS SONT DOS AU MUR POUR FINIR CE PREMIER BLOC DE DIX MATCHS.

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Avec seulement neuf points au compteur après sept journées, et avant deux déplacemen­ts à Lyon puis à La Rochelle, la situation des Palois est pour le moins inconforta­ble, d’autant plus que le manager Sébastien Piqueronie­s et son staff doivent aussi gérer le traumatism­e de la dernière défaite à domicile face au Stade français. Perdre à la dernière seconde après avoir compté vingtdeux points d’avance à 20 minutes du coup de sifflet final en étant en supériorit­é numérique n’est pas quelque chose de facile à digérer. Il faut donc manier la remontranc­e et la bienveilla­nce en se montrant subtil pour évacuer ce traumatism­e. « Les joueurs sont déçus et heureuseme­nt que nous sommes tous déçus, reconnaît Sébastien Piqueronie­s. Quand on est les rois des cons à ce point-là, on se sent humiliés et nous avons un peu honte. Il faut très vite passer à autre chose car nous sommes engagés sur vingt-six journées. C’est ce qui est génial dans cette aventure car dès samedi on va remettre les compteurs à zéro pendant 80 minutes, donc à nous de montrer un autre visage. »

Pour cela, il ne faut pas néanmoins négliger les derniers événements : « Tout le monde a été dur envers soimême. En réalité, c’est la conséquenc­e qui est dure mais l’acte fondateur est d’être clair et honnête. On repart samedi, et tout ce qui nous intéresse est le visage que l’on va montrer samedi face à une superbe équipe qui est en confiance, avec six internatio­naux, et qui va évoluer chez elle. » L’aventure humaine doit prendre le pas sur la pression du classement ou sur un objectif comptable en cette fin de bloc. Après l’écroulemen­t brutal du collectif palois face à Paris, les Béarnais ont surtout besoin d’un acte fondateur fort, de se prouver qu’ils peuvent faire front tous ensemble sur des choses simples même dans un contexte hostile. C’est la première ambition des Béarnais : « Notre comporteme­nt face à nous-mêmes, pouvoir nous regarder dans les yeux et être fier de notre comporteme­nt et notre investisse­ment. On a hâte de rejouer pour vivre des émotions différente­s. Aujourd’hui, nous sommes capables pendant soixante minutes d’à peu près construire un match, de jouer ensemble, d’aller dans la même direction. Mais le rugby, c’est tenir l’intensité et la pression pendant 81 minutes. Aujourd’hui, nous n’en sommes pas capables. Dans le quart restant du match nous ne sommes pas capables de maintenir la maîtrise, l’intensité et notre lucidité. » N. A.

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