Midi Olympique

L’Usap a plus à gagner qu’à perdre

EN QUÊTE DE POINTS ET DE CONFIANCE, LES CATALANS SE DOIVENT D’OFFRIR UNE SOLIDE RÉSISTANCE À BAYONNE, SUR QUI PÈSERA LA PRESSION. ÇA RESSEMBLE FORT À UN RÉVÉLATEUR POUR L’USAP.

- Par Vincent BISSONNET vincent.bissonnet@midi-olympique.fr

Sur le papier, Perpignan se déplace chez un promu, le seul, d’ailleurs, de la saison. Dans les faits, elle s’en va affronter une équipe invaincue à la maison et tombeuse du Racing 92, de BordeauxBè­gles et La Rochelle. « Les Bayonnais sont en pleine confiance, ils mettent beaucoup d’enthousias­me, le stade sera hostile, en plus : on sait tout ça », présente Patrick Arlettaz.

L’Usap, déjà vaincue à deux reprises à domicile, vaillante mais souffreteu­se en attaque, trop inconstant­e en conquête, y va-t-elle pour autant en victime expiatoire ? Loin de là, évidemment, et on aurait même tendance à penser qu’elle a plus à gagner qu’à perdre dans ce déplacemen­t au Pays basque où la pression du résultat pèsera principale­ment sur les épaules ciels et blanches. Les Perpignana­is auront, eux, pour principale mission de rivaliser. Avec l’espoir d’avancer au classement. Et la ferme intention de se rassurer sur leur rugby. « On manque un peu d’allant offensif, j’ai envie de dire, souffle Kélian Galletier. L’équipe ne domine pas assez, n’enchaîne pas assez. Ça va venir, j’en suis persuadé, nous en sommes capables. On ne va pas commencer à creuser un trou. On est là, on ne lâchera pas. » Les Sang et Or en sont convaincus et l’affirment d’une seule et même voix : le meilleur reste à venir. La trajectoir­e suivie l’an passé est, en la matière, source d’espérances : après un départ mitigé sur le fond comme sur la forme, ils étaient montés en puissance au fil des mois. « Le dernier essai face à Clermont montre que, lorsque l’on a nos ballons dans les trente mètres sur une conquête, que l’on joue avec de la certitude et de l’engagement, on peut être dangereux et marquer, veut croire le manager. On le faisait avant, on en est encore capable. »

SOUVIENS-TOI, AGUILERA…

Dans un passé récent, l’Usap avait aussi fait preuve d’une certaine force mentale et collective lors des duels au couteau. La saison dernière, elle avait notamment vaincu Biarritz à deux reprises, son succès à Aguilera (23-25), début janvier, ayant marqué un tournant positif dans sa saison. En ouverture du championna­t, elle était passée à quelques minutes d’une victoire à Pau (16-14). Si l’Aviron évolue à un autre niveau de confiance et de performanc­e actuelleme­nt, il n’en reste pas moins un rival à terme. « Bayonne est un concurrent direct, rappelle Kélian Galletier. La situation est claire pour nous : on a un mini-championna­t à quatre, il faut être meilleurs que les trois autres. Ce sera un match à huit points, presque. » Ce sera aussi un révélateur de maîtrise et de résistance pour les Catalans. À Jean-Dauger, la victoire ne sera pas impérative mais il faudra qu’ils en reviennent avec des certitudes et des ondes positives. Face à Lyon, en suivant, la pression sera toute autre. L’Usap aura beaucoup à perdre.

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