Midi Olympique

Marée haute ou creux de la vague

- Par Philippe ALARY À La Teste-de-Buch, dimanche 15 h 30 Arbitre :

Les anciens (notamment ceux qui ont connu les regrettés Jean-Louis Azarete et « Tito » Ugartemend­ia) vous le confirmero­nt sans peine : la mêlée est une véritable institutio­n au Pays basque, bien connu pour avoir enfanté, de génération en génération, tant de forces de la nature. Aussi, quand l’infirmerie se remplit de par la présence de joueurs de première ligne, un « vrai de vrai » tel que Periko alias « Peritx » Arrieta ne peut que faire la grimace devant l’équivalent de la cote d’alerte : « En Fédérale 1, même avec une mêlée en souffrance, ça pouvait éventuelle­ment passer. En Nationale 2, non. Nous avons eu beau développer de belles actions, en nous procurant l’occasion d’égaliser voire de l’emporter en fin de match, Niort a gagné », déplore l’associé des deux Eric (Bonachera et Olazabal) à la tête du très réputé SJLO, le SaintJean-de-Luz olympique. En effet, Lalanne, Santamaria et Landrodi manquent ainsi à l’appel, sachant que, même pétris de qualité, les jeunes issus du vivier formateur ne sont pas encore invités comme ça, du jour au lendemain, à la table des grands.

FAIRE LE DOS ROND

Autant dire que du côté du Pavillon Bleu, on ne se fixe pas d’objectif comptable avant ce déplacemen­t en Gironde. « Nos ambitions face à cette équipe, qui n’était pas dans notre poule l’an passé mais dont nous connaisson­s la solidité, se limitent au fait de prendre du plaisir », poursuit Periko Arrieta. Manifestem­ent, figure imposée propre à l’épreuve reine ou pas, les Basques ont prévu de faire le dos rond, sachant que Duterte, Armengaud et Echevest soignent leurs blessures respective­s. Reste qu’Anthony Tesquet annonce une situa- tion tout aussi « compliquée » sur les rives du plus célèbre bassin de la Gironde. « Nous ne som- mes pas au pied du mur mais nous avons tout de même besoin de points. C’est bien d’avoir battu Limoges mais il y a toujours cette défaite à domi- cile lors de la réception d’Anglet que nous ne vou- lons pas traîner comme un boulet », explique l’as- socié d’Alban Rieger. Un staff qui ne gardera pas un souvenir impérissab­le du derby au sommet face à Floirac, même si les vainqueurs n’ont pas pris le bonus offensif qui leur tendait les bras : deux essais à zéro.

De plus, des blessés, le RC Bassin d’Aracachon en a aussi (Bartoszek, Williams, etc.). « Tant pis, il faut faire avec. De toute façon, nous n’avons pas le choix. À ce niveau, ça cogne », conclut, un brin laconique, le bombardier passé par Valence- d’Agen. Maxime Bats, lui, est suspendu.

C’est vrai, c’est une belle performanc­e aux dépens d’une équipe ambitieuse, avec un bel effectif, de surcroît bien encadré et qui restait sur une probante victoire face à Niort. Dans la mesure où nous étions prévenus, nous savions à quoi nous attendre. Nous nous sommes donc préparés en conséquenc­e.

En fait, j’étais déjà sur Périgueux. J’ai assuré l’intérim lorsque Didier Casadéi est parti entraîner Brive. À l’été 2021, je ne connaissai­s Richard que de nom, par rapport à son parcours avec Rouen qu’il avait emmené en Pro D2. Le courant est très bien passé entre nous. Le projet de jeu était déjà lancé et les bases solides, ce qui a facilité d’autant son intégratio­n.

Pouvez-vous nous reparler de cette fatidique défaite en demi-finale

On nous en parle souvent mais bon… En fait, il faut savoir qu’en début de saison, nous n’avions pas prévu de nous retrouver dans le dernier carré. Nous visions une place qualificat­ive à travers un contenu de qualité, tout en sachant que nous manquions de vécu collectif, ce que nous avons d’ailleurs payé au prix fort. Je précise toutefois que le carton rouge reçu lors du match retour a pesé lourd dans la balance alors que nous étions prêts. Qu’importe, ce genre d’échec peut tout aussi bien aider un groupe à grandir. En ce sens qu’il prend part au processus de constructi­on.

Il y a une histoire, une culture rugby à Périgueux. La montée, vous y pensez encore ?

Elle est présente dans un coin de nos têtes. C’est vrai que la ville est tournée vers son club, ce qui nous donne envie d’avancer. Attention, le statut de favori que l’on nous prête est une chose, notre ligne de conduite en est une autre. Nous sommes très humbles, nous respectons tout le monde sans exception.

par Ph A. Propos recueillis

 ?? ?? Qu’aviez-vous ressenti lorsque vous avez appris la nomination à vos côtés d’un « Monsieur » comme Richard Hill, l’internatio­nal anglais passé par Chalonsur-Saône et Rouen ?
Qu’aviez-vous ressenti lorsque vous avez appris la nomination à vos côtés d’un « Monsieur » comme Richard Hill, l’internatio­nal anglais passé par Chalonsur-Saône et Rouen ?

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