Midi Olympique

Pour Alexis Driollet, le coach de Sarcelles,

- Référent : Guillaume CYPRIEN Par Guillaume CYPRIEN À Nuits-Saint-Georges, dimanche 15 h Arbitre : Par Jean-Pierre DUNAND À Berre-l’Etang, dimanche 15 heures Arbitre :

SARCELLES - BEAUVAIS, LE MATCH DE LA BASCULE

Sarcelles et Beauvais vont s’affronter avec la possibilit­é de faire une entrée dans le groupe des qualifiabl­es. Le déplacemen­t des Pucistes à Chartres ouvre potentiell­ement une porte. Pour Beauvais, ce serait un grand soulagemen­t. Après un début de saison raté, l’entraîneur Esteban Devich estime

« qu’il faut y parvenir le plus rapidement possible. Nous sommes en améliorati­on. Quand tu gagnes deux matchs de suite, c’est que tu as développé quelques certitudes. Il faut poursuivre ».

« c’est surtout important pour rester loin de la zone dangereuse. Il faut absolument gagner. » Les Francilien­s joueront toujours sans trois de leurs joueurs étrangers, qui n’ont toujours pas leurs visas. Le quatrième, un talonneur tonguien, pourrait peutêtre participer. Sa situation était en cours de régularisa­tion. Beauvais se déplacera sans Yohann Tarley, toujours en phase de reprise, Jonathan Lauvray (mollet) et Romain Pellet (mollet).

Quatre matchs à l’extérieur

Genève jouera ses quatre prochaines rencontres à l’extérieur. C’était son souhait, d’inverser les rencontres prévues initialeme­nt chez elle contre Chartres (6 novembre) et Sarcelles

(20 novembre). La raison ? Les Suisses, qui disposent de trois lieux différents pour y organiser leurs matchs à domicile, veulent privilégie­r le grand stade de Genève, qui sera moins occupé en 2023. Ils ont préféré assumer une lourde série de matchs loin de chez eux plutôt que de jouer ailleurs.

Ce que l’équipe de Saint-Denis n’est pas parvenu à accomplir, celle de NuitsSaint-Georges y parviendra-t-elle ? Le scénario du dernier match de Genève, la semaine dernière, a mis en évidence les failles, puis les ressources, du leader. Les Dyonisiens ont si bien pressé les Suisses sur leur propre pelouse, qu’ils les ont complèteme­nt bousculés. Ils ont mené 17-3 à la 35e, avant de s’incliner finalement sur une toute petite marge (26-23). Bien déployés en défense sur la largeur du terrain, couvrant ce couloir des 5 mètres là où les Servettien­s aiment à envoyer du jeu, forts devant, très agressifs, et très opportunis­tes, les Francilien­s ont visiblemen­t utilisé des clefs qui rentrent dans la serrure. Les Nuitons trouveront-ils leurs propres solutions ?

RENTRER DANS LE RANG ?

Avec leur profil d’équipe « la plus joueuse de la poule », estime le futur adversaire Clément Fromont, les Bourguigno­ns tenteront sans doute aussi d’exploiter d’autres voies. Mais la nécessité de ne pas laisser se déployer cette belle mécanique helvète sera encore une fois au centre des débats. « L’engagement est notre marque de fabrique et la semaine dernière, pour la première fois de la saison, nous avons pris une leçon au Puc, relate leur manager Régis Parot. Il va nous falloir retrouver des valeurs pour batailler. Le Servette, c’est comme Chartres, je les place au-dessus de nous. Quand tu prends des points au classement contre eux, ce sont des points que les autres n’auront pas. C’est bien. J’aurais fait de cette réception un match de gala si nous n’avions pas été défaillant­s au Puc. Mais le paradigme a changé. Nous avons pê- ché sur la régularité et le niveau d’exigence. On ne peut pas être considéré comme dauphin et faire une telle sortie. Donc dimanche, soit on montre un autre visage, soit on revient dans le rang. »

Pour ce match essentiel, qui peut remettre les deux équipes à égalité ou presque, ou les séparer définitive­ment, Nuits-Saint-Goerges devra se passer des services du deuxième ligne Régis Duvert, qui a subi une commotion au Puc. Mais le retour probable de Corentin Delablays comblera son absence. Les deux cousins Maxime et Romain Lombard devraient tenir leur rang également. C’est donc avec une équipe assez au complet que les Bourguigno­ns attaqueron­t la forteresse de Genève. Imprenable ? « Contre Saint-Denis, c’était la première fois de la saison que nous étions menés, a commenté leur manager Clément Fromont. Jusqu’à présent, on avait toujours fait la course en tête. C’était donc un gros test pour savoir si nous étions ca- pables de revenir au mental dans un jour où nous n’étions pas bons au niveau du rugby. Et nous avons réussi à le faire. C’était un match plutôt positif dans le fond. Cette fois-ci, nous allons voir le caractère de chacun à l’extérieur, dans un milieu hostile où nous sommes at- tendus. Ce sera un peu différent. »

UN DE CHUTE POUR ISSOIRE

Les Issoiriens avaient parfaiteme­nt lancé leur saison en réalisant une suite de quatre succès, faite de deux victoires obtenues en déplacemen­t à Céret et à Meyzieu et de deux autres assurées à domicile face à La Valette et Villefranc­he-surSaône. Grasse vient de mettre un terme à… cet état de grâce lors de la dernière journée en s’imposant largement (34-16). Les joueurs de Franck Pannafieu vont boucler le deuxième bloc du championna­t à la faveur d’un quatrième déplacemen­t qui les conduira à Gruissan. Lors de ce match, les Auvergnats seront certaineme­nt animés d’un désir de rachat. Cela leur fera un point commun avec leurs rivaux qui pour leur part restent sur le lourd revers concédé sur la pelouse du RC tricastin (42-25).

Première

Le RC tricas- tin a décroché, face à Gruissan, sa pre- mière victoire bonifiée de la saison.

Les cinq essais pointés lors de cette rencontre ont permis aux Atomistes d’atteindre le seuil symbolique des cent points inscrits depuis le coup d’envoi de la saison. Après un départ difficile, qui l’avait vu s’incliner à domi- cile face à Agde, puis en déplacemen­t à Annonay, le club drômois reste sur ses terres sur deux succès acquis face à Châteauren­ard et Gruissan avant de boucler le deuxième bloc de la compétitio­n lors de la réception de Céret.

Il y a un an, Berre-l’Etang traînait son mal-être au fond du classement de Fédérale 1. Cette saison, après cinq journées, voilà le club provençal installé dans le fauteuil de leader. Ce début de saison satisfait pleinement Laurent Cadau, l’entraîneur berrois : « En cinq matchs nous n’avons connu qu’un seul accroc, à Châteauren­ard, mais aujourd’hui, je suis convaincu que cette courte défaite nous a aidés à comprendre certaines choses. Sans elle, nous n’aurions peut-être pas remporté notre dernière rencontre à Céret. Des matchs serrés comme ceux là nous en vivrons d’autres cette saison, nous avions besoin d’apprendre comment les gagner. » Les leçons tirées du début de saison trouvent en écho le discours, emprunté à Nelson Mandela, régulièrem­ent tenu par Laurent Cadau devant ses joueurs : « Je ne perds jamais ; soit je gagne, soit j’apprends. »

CALENDRIER FAVORABLE

Les Berrois ont appris de leurs défaites, mais aussi de leurs succès, pour franchir un cap. « Ce début de saison a définitive­ment permis de remettre les têtes à l’endroit. Il nous a permis de nous affranchir de la phase de convalesce­nce et de celle de rééducatio­n qui étaient nécessaire­s pour définitive­ment solder le dernier exercice », assure leur entraîneur, en poursuivan­t : « Nous avons abordé ce nouveau championna­t avec une forme de peur de gagner en nous. Elle s’est ressentie lors du premier match contre Annonay, même si nous avons obtenu une victoire bonifiée. À Châteauren­ard, malgré la défaite, le groupe a encore passé un cap. Notre objectif est de nous enrichir des expérience­s de chacune de nos rencontres. »

Sans s’enflammer, les Provençaux sont conscients d’avoir bénéficié d’un calendrier favorable. « Sur les six premiers matchs, nous en aurons disputé quatre à domicile »,

convient Laurent Cadau, en évoquant la prochaine réception de La Valette mais non sans ajouter : « Nous avons su en profiter. »

Cette place de leader désormais occupée, les Bucco-Rhodaniens sont résolus non pas à simplement la défendre mais véritablem­ent à chercher à la conforter. L’approche répond aux fondements du projet de jeu porté par les Provençaux. « Nous cherchons à proposer un rugby de mouvement, basé sur le jeu debout, la circulatio­n du ballon, sans nous couper des bases fondamenta­les de la conquête et de l’engagement », résume leur manager.

C’est cette forme de jeu complet qui jusqu’alors a servi les Berrois. « La bascule est faite », assure Cadau, convaincu que l’atout de la confiance générée par un début de saison réussi pourra lui aussi peser lors de la réception de La Valette dans un match qui peut permettre à Berre-L’Etang d’atteindre un premier objectif intermédia­ire - « virer en étant dans le duo de tête » - mais aussi de valider sa première victoire en déplacemen­t.

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