Plouzané, l’année de la réussite
L’équipe bretonne de Plouzané a réussi son entrée en matière dans sa compétition de Fédérale 3. Le club « le plus à l’ouest de la France », s’est offert deux bonus offensifs en quatre victoires inaugurales. La dernière a été obtenue à Trignac (25-28), à l’occasion d’un match pour le gain de la première place de poule, sur un terrain où cette formation de Plouzané ne s’est jamais trop bien comportée. Sur les dix dernières années, elle ne s’y était imposée qu’à une seule reprise. Alors que leur équipe avait été malmenée par une dernière fin de saison douloureuse, avec cette élimination dès le premier tour des phases finales par Mérignac après avoir subi une défaite à cinquante points en Gironde, alors que l’équipe technique a perdu à l’intersaison son entraîneur Vincent Lenouvelle, parti gérer le centre de formation d’un grand club, et alors que la balance de recrutement s’est révélée négative, pour ce club si éloigné de la zone de chalandise du rugby breton, les Plouzanéens se sont relancés comme si de rien n’était. « Nous subsistons toujours grâce à notre formation interne, se félicite l’entraîneur Adrien Leroy. C’est vrai que cette étape de Trignac était importante pour nous. Nous voulions nous jauger. L’équipe est très jeune. Nous fonctionnons avec plus de 60 % de joueurs formés chez nous. Alors c’était vraiment plaisant de la voir marquer trois essais avec le peu de ballons qu’elle a eus, et de la voir tenir jusqu’au bout sur un terrain où d’autres équipes de Plouzané, plus expérimentées, se sont déjà écroulées. » Plouzanéens restent très mesurés dans leurs ambitions malgré ce démarrage très réussi. Depuis le « drame » vécu contre Gujan-Mestras en 2019, cette défaite subie dès le premier tour des phases finales – déjà – alors que l’équipe avait achevé la phase préliminaire à la première place nationale, la prudence y est de mise. On n’y parle plus de montée ni d’aventure, mais d’apprentissage et de progression. « Mais il est clair que nous voulons toujours aller en play-off et que les joueurs puissent complètement s’y exprimer », explique Adrien Leroy. À suivre…
G. C.
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