Midi Olympique

Inébranlab­les Bayonnais !

L’AVIRON S’EST SORTI DU PIÈGE. POUR COMBLER LEUR RETARD DE ONZE POINTS À LA PAUSE, LES BASQUES ONT FAIT APPEL À LEURS VERTUS. LA PRESSION DU MAINTIEN ÉTAIT BEL ET BIEN LÀ.

- Par Edmond LATAILLADE

S’il est une qualité que l’on ne peut enlever à l’Aviron, c’est cette faculté à renverser des situations compromise­s, à déplacer des montagnes de doutes. Comme face au Racing, ou face à l’UBB, cette fois dans un match aux contours éliminatoi­res, les Bayonnais ont puisé dans leurs richesses intérieure­s les ressources pour rester invaincus dans leur antre, une fois de plus, surchauffé­e. « Ce qu’il faut retenir, corrobore Thomas Ceyte, c’est surtout le caractère des mecs qui n’ont pas lâché. Face à une équipe qui fait tout pour ralentir le jeu, pour qu’il n’y ait pas de rythme. Avec onze points de retard à la mi-temps, on n’en mène pas large. À la fin du match, on est presque déçu de lui abandonner le bonus défensif. Mais sur sa prestation, elle le mérite. »

« JE PENSE QUE CETTE VICTOIRE VA ÊTRE FONDATRICE »

L’autre enseigneme­nt, et non des moindres, découle de cette volonté inaltérabl­e des Basques. Les quatre points de la victoire sont précieux à plusieurs degrés. « Je pense que cette victoire va être fondatrice, exprime Grégory Patat. Si le résultat n’avait pas été positif ce soir, il y aurait eu peut-être beaucoup de remises en question par rapport à ce qu’on avait fait jusqu’à présent et aux résultats obtenus ici. Et ce championna­t est très long. Il faut savoir gagner de tels matchs. Si les Catalans gagnent ou s’ils ramènent un point de plus, il n’y a pas à crier au scandale. Gagner moche, c’est gagner. »

Gagner avec la foi, plutôt. Il fallait bien des vertus pour revenir du diable Vauvert. Le manager va donc plus loin et met ce succès en perspectiv­e. « C’est positif pour notre histoire de groupe. On en est encore au début. Il vaut mieux travailler dans des conditions favorables de victoires que d’avoir mal à la tête par rapport à une contre-performanc­e. » Toujours dans le bilan des satisfacti­ons, battre un concurrent direct au maintien, puisque Bayonne se range dans cette catégorie, a des conséquenc­es que Grégory Patat avait déjà évoquées avant le match, sans s’avancer sur l’issue de la confrontat­ion. « Battre Perpignan, c’était important sur le plan comptable. Ce n’est pas une bouffée d’oxygène, mais c’est de la cohérence par rapport à tout ce qu’on fait et c’est hyper important de mettre ces équipes à une marge de points comme celle-là. Nous, on va continuer à avancer, mais eux auront un poids supplément­aire dans leur parcours. Se retrouver désormais à sept points va leur mettre la pression au moment de recevoir Lyon la semaine prochaine. On l’a renversée en la leur remettant. Ça, c’est positif. »

Et Bayonne recevra lui aussi un ténor du championna­t, Toulouse. Le contexte sera évidemment différent de celui de ce week-end. « On va redevenir le petit. Ça va être une fête à Dauger. Tout le monde attend ce match. Mais il fallait passer contre Perpignan pour que la fête soit au rendez-vous. On va récupérer aussi parce que j’ai trouvé les joueurs un peu mâchés. Il n’y avait pas cette énergie des matchs précédents. »

Bayonne va remettre sur le métier tout son coeur pour rester invaincu à JeanDauger… en usant aussi d’autres arguments.

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Photo Icon Sport Les Bayonnais de Sireli Maqala ont réussi à renverser une rencontre pourtant mal embarquée.

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