Midi Olympique

L’Usap perd, mais progresse

S’IL N’EST RENTRÉ QU’AVEC UN BONUS DÉFENSIF DE BAYONNE, LE CLUB CATALAN DOIT DÉSORMAIS RÉPÉTER CE TYPE DE PRESTATION­S POUR SE SORTIR DE LA MAUVAISE PASSE DANS LAQUELLE IL EST PLONGÉ.

- Par Pablo ORDAS

Samedi après-midi, l’Usap a ramené son second bonus défensif de la saison, après celui accroché à Pau (1614) lors de la première journée. Mais, comme dans le Béarn, Perpignan a perdu le match dans les dix dernières minutes et a dû se contenter d’un point. Maigre consolatio­n. « Après les deux dernières sorties, on doutait peut-être un peu de nous à l’extérieur. Là, nous avions envie de montrer qu’on pouvait rivaliser, qu’on était au niveau et qu’on pouvait grappiller des points en déplacemen­t. Mais bon, à la 70e, on menait encore. On ne peut pas dire qu’on est content d’un point. Il y a de la déception dans le vestiaire », soupirait Tom Ecochard au coup de sifflet final. Qu’a-t-il manqué à ses partenaire­s pour l’emporter ? Un brin de réussite (la pénalité de Tedder qui a tapé le poteau à l’heure de jeu a incontesta­blement fait mal aux Catalans), de la justesse technique sur les dernières offensives en fin de match et, bien entendu, de la discipline.

« CHEZ NOUS, TOUT EST EXACERBÉ… »

Si l’Usap s’était montrée réaliste en première période, en marquant deux essais coup sur coup, elle a ensuite subi face au retour en force des Bayonnais à la reprise et, trop indiscipli­née, a reçu deux cartons jaunes (44e, 52e).Vous nous direz probableme­nt que pendant ces vingt minutes à quatorze, la bande à Acebes n’a encaissé que six points. C’est vrai. Mais en laissant une énergie folle pour bien défendre sa ligne, alors que les assauts basques se multipliai­ent, Perpignan a très certaineme­nt abandonné trop de jus en infériorit­é et Bayonne en a profité par la suite. « Il faut qu’on travaille et qu’on répète les prestation­s à ce niveau pour gommer les petites fautes qui nous empêchent de gagner, c’est tout. C’est en répétant ce genre de prestation­s que nous allons engranger des victoires et que nous allons réussir à atteindre notre objectif », soulignait Patrick Arlettaz. S’il a estimé que ses joueurs avaient montré « le bon visage de l’Usap », le manager catalan a aussi tenu à rappeler que son équipe avait tendance à subir les dynamiques. « Parce que, chez nous, tout est exacerbé, glissait-il. On gagne deux matchs, on est champion de France. On en perd deux, on est les plus nuls. » Alors au Pays basque, le club catalan s’est incliné pour la troisième fois d’affilée, oui. Mais il a montré qu’il n’était pas si « nul » que ça…

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