Damiani, garant des valeurs varoises
À 36 ANS, LE DEUXIÈME LIGNE S’ÉCLATE EN NATIONALE OÙ IL EST FIER DE REPRÉSENTER UN CLUB DE SON DÉPARTEMENT DE NAISSANCE.
Du haut de son double mètre, il ferraille toujours dans toutes les contrées françaises en mêlée et sur le secteur de la touche ! Depuis trois saisons, César Damiani a décidé de rentrer au bercail, dans son Var. Le Toulonnais, après treize saisons dans le monde professionnel, a répondu au challenge proposé par Grégory Le Corvec. « C’était le but de constituer une équipe avec des garçons qui ont fait des belles carrières à l’extérieur, mais qui sont de notre département, s’est réjoui le manager du RCHCC. C’est important pour l’image du club de faire rentrer des mecs au bercail. » Au sein de la maison aux Palmiers, à côté de Lucas Cazac, arrivé à l’intersaison de Rouen, l’ex-élément d’Albi a retrouvé l’esprit de la « toulonnitude ». « Je voulais retrouver la notion de copains. Greg a voulu ramener des mecs avec de la qualité et du coin. On était séparés, mais on a continué à se suivre de loin. On se connaissait plus ou moins, on sent qu’on a un lien indescriptible lié à Toulon. On fait un peu comme les Fidjiens, sauf que nous nous sommes Toulonnais (rires). On prend à coeur de faire grandir un club à côté de la maison. »
« LES ÉMOTIONS SONT PLUS FORTES QUE DANS LE MONDE PRO »
Pour le dernier challenge de sa carrière, Damiani répond pleinement au rôle fixé par le staff : « César, il est comme le bon vin, a rigolé Le Corvec. C’est un garçon qui veut toujours progresser. C’est un leader naturel et dans le comportement, qui rassure autour de lui. C’est un mec positif, surtout dans les moments durs. On n’est pas surpris de son niveau. Il a plus de 200 matchs de ProD2. Il a un statut dans le groupe et dans cette Nationale, il assume ça sur le terrain. Je ne peux que le féliciter. » Et, Damiani est reconnaissant de vivre une telle dernière danse : « En tant que Toulonnais, je suis fier de représenter ce club et ses valeurs à ce niveau. C’est important de finir ma carrière ainsi dans le Var, et de rendre à un club de chez moi. En vérité, je reprends du plaisir par rapport à la Pro D2. Ce championnat est devenu l’usine. Il y avait trop ce côté professionnalisme. Ici, on s’entraîne comme des pros, mais avec un esprit famille. Quand on gagne, les émotions sont plus fortes ici que dans le monde pro. » Avec sa victoire face à Chambéry, le RCHCC a pris sept points d’avance sur la zone rouge. Dans son opération maintien, les Vert et Jaune ont fait un premier pas, qui ne satisfait pas vraiment l’intéressé. « On a deux visages. À l’extérieur, nous sommes moribonds. À la maison, on défend comme des lions. On a prouvé qu’on ne lâcherait rien. On a une bonne alchimie entre l’expérience et la fougue. On veut montrer un autre visage à Cognac. »