Midi Olympique

« Une grande joie »

CÉDRIC NANKIN - Joueur de l’équipe de France, élu meilleur joueur de sa catégorie

- Propos recueillis par Q.P.

Quel bilan tirez-vous de ces championna­ts du monde ?

C’était un tournoi complèteme­nt différent de ce dont on a l’habitude ! On sort de la phase de poules premiers en montrant de très belles choses. Ce qui nous manque, c’est un peu d’expérience. Et on se rate sur un match, celui contre le Danemark. On sait que quand on joue à la maison et que la foule est derrière nous, ça aide. Si on dispute ce match ailleurs, on a une grande possibilit­é de le gagner. Là, ça a tourné pour eux.

Êtes-vous frustré de ne pas avoir confirmé les promesses des poules ?

Mon sentiment, c’est que je suis content et satisfait de ce qui a été fourni et ce qu’on a pu montrer. Battre les États-Unis et la Grande-Bretagne deux fois, c’est plu- tôt intéressan­t. Les Américains ne s’at- tendaient pas à ce que la France puisse les inquiéter. Le fait de les battre a chan- gé leur regard sur nous. Et on sera encore plus attendu au prochain championna­t ou tournoi.

Après votre médaille d’or aux championna­ts d’Europe, quel était votre objectif ?

Notre ambition était d’aller jouer une de- mi-finale de championna­t du monde. Car le championna­t comprenait pour la pre- mière fois des quarts de finale. En per- dant notre quart, nous n’avons pas pu avoir cette chance.

Qu’est-ce qu’il s’est passé contre le Danemark ?

On a un peu manqué de clairvoyan­ce, de lucidité sur le terrain à des moments clés. Ce n’est pas tant l’envie qui nous a man- qué, car on était à fond dedans. D’ailleurs on revient pour accrocher cette prolonga- tion en fin de temps additionne­l.

Est-ce ce qui a suivi ?

Oui, la petite pause de trois minutes qu’il y a eu avant la prolongati­on, peut-être qu’on ne s’est pas remis clairement dedans. Peut-être par épuisement. C’est compliqué lors de ces moments de faire un changement alors qu’il n’y en a pas eu avant. Concerner les gens qui n’étaient pas rentrés, c’est toujours complexe. Dès le début de la prolongati­on, on perd notre entre-deux, ce qui permet aux Danois de marquer le premier essai. Et pendant trois minutes de jeu, c’est dur d’aller de récupérer les ballons et revenir devant. On sait que l’équipe adverse va contrôler le temps et le gérer au maximum.

Et lors du match du classement contre le Canada, nouvelle défaite…

Pour nous, c’était un peu le match de trop. On n’a pas du tout maîtrisé la rencontre. Il y avait beaucoup de fatigue. En tous les cas, c’est presque la même chose de finir cinquième ou sixième.

C’est le même classement que lors des derniers Mondiaux…

Ça aurait pu être mieux, mais je reste positif au vu des gros matchs produits en poule. Ensuite, avec la fatigue, il était délicat de bien finir.

Vous avez été élu meilleur joueur de votre catégorie. Qu’est-ce que cela vous évoque ?

C’est la deuxième fois que ça m’arrive d’être le seul Français ! On est seulement deux Européens dans ces « tops joueurs ». C’est une grande joie et une belle satisfacti­on personnell­e. J’ai la chance de travailler à la SNCF et être dans le dispositif athlète. Avoir du temps pour les entraîneme­nts, ça montre que ça fait une différence. Ça pousse à s’entraîner encore plus jusqu’à Paris 2024 afin de décrocher la médaille d’or.

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