Midi Olympique

Reilhac en quête de renaissanc­e

ARRIVÉ MI-SEPTEMBRE À LA SECTION PALOISE, YVAN REILHAC VEUT DÉMONTRER QU’IL N’A RIEN PERDU DE SON TALENT.

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Il n’a pas hésité une seule seconde quand la Section a fait part de son intérêt début septembre. Yvan Reilhac est allé voir Philippe Saint-André pour demander son accord et il a fait ses valises pour le Béarn. « Ça faisait un petit moment que j’étais malheureux entre guillemets à Montpellie­r car c’était vraiment dur de ne pas être dans les plans du coach et sentir que je ne faisais pas partie du projet du club. Quand j’ai eu l’opportunit­é de venir à Pau, je suis parti direct. » Le jeu pratiqué par la Section et le discours de Sébastien Piqueronie­s ont permis de couper le cordon avec son club formateur après sept saisons avec l’équipe profession­nelle. « Faire partie d’un projet, c’est le plus important pour moi. À Montpellie­r, j’étais le dernier choix donc c’était compliqué à vivre car j’ai connu le très haut avant de vite descendre très bas. C’était dur à vivre. J’avais eu quelques opportunit­és lors des précédente­s intersaiso­ns mais j’avais envie de me laisser une dernière chance avec Montpellie­r. Mais en début de saison, j’ai compris que ma situation ne changerait pas. » Pourtant Yvan Reilhac a longtemps été considéré comme un grand espoir du rugby tricolore, frappant à la porte des Bleus notamment en janvier 2020, appelé dans le groupe France élargi pour préparer le Tournoi des 6 Nations. Depuis son temps de jeu a chuté : « On nous apprend pas très bien à arriver vers le sommet mais alors on nous apprend encore moins à faire une chute d’une falaise. Ça n’a pas été simple mais heureuseme­nt j’étais très bien entouré à Montpellie­r avec ma copine, ma famille et mes amis d’enfance. Ils ont vraiment été présents même si je ne montrais rien en arrivant à l’entraîneme­nt. Je me donnais à fond et je ne montrais pas forcément mes états d’âme. »

« RESSENTIR LE JEU »

Le trois-quarts centre veut maintenant retrouver du plaisir et de la confiance : « En arrivant, il a fallu que je retrouve des sensations notamment au niveau de mon épaule après ma blessure en amical face à Lyon. Il fallait que je retrouve la forme et du temps de jeu. Maintenant, je dois retrouver le rythme des matchs pour arriver à ressentir le jeu. Je sais que je vais monter en puissance même si je pensais que ça reviendrai­t plus vite. Ça prend plus de temps que prévu, mais je travaille dur pour retrouver mon meilleur niveau. » Une motivation qui transpire dans sa voix, alors qu’il sera en fin de contrat en juin prochain : « Je vois beaucoup à court terme pour l’instant. Ma priorité est de jouer, de retrouver du plaisir d’être sur le terrain et de se sentir important dans l’effectif. Sur le long terme, j’arrive en fin de contrat et ça fait un an et demi que je ne joue pas énormément, donc mon image a changé. Je n’ai plus l’embarras du choix que j’ai pu connaître avant. Je dois montrer dans les prochains mois que je suis toujours capable de faire des choses intéressan­tes sur un terrain. Je viens de très bas et j’ai hâte de pouvoir apporter ma pierre au projet palois. L’équipe et la ville me plaisent, maintenant je sais que je dois être performant en match. » N. A.

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