Midi Olympique

Des Bleues au calme entre les tempêtes

LIBÉRÉES DES CRISES INTERNES ET DE LA PRESSION POUR LA QUALIFICAT­ION, LES BLEUES VEULENT ABORDER CE QUART DE FAÇON POSITIVE POUR NE PAS ÊTRE INHIBÉES PAR LA PRESSION D’UN MATCH À ÉLIMINATIO­N DIRECTE.

- Par Simon VALZER, envoyé spécial simon.valzer@midi-olympique.fr

Les Bleues sont apaisées. Enfin. Après des semaines pour le moins mouvementé­es comme nous le révélions dans notre édition de lundi, elles paraissent enfin sereines, bien dans leurs crampons et dans leur rugby. Les progrès offensifs vus contre les Fidji sont encouragea­nts, et le travail de médiation de Christophe Reigt porte toujours ses fruits. Cette semaine, les sourires étaient de mise. Et pourtant, les filles savent parfaiteme­nt qu’elles ont changé de compétitio­n. Que désormais, elles entrent dans les matchs à éliminatio­n directe. Que l’aventure peut s’arrêter du jour au lendemain : « Il y a un petit frisson en plus, confirmait la capitaine Gaëlle Hermet. C’est le deuxième round de la compétitio­n maintenant. Soit ça passe, soit ça casse. » Un frisson toutefois anticipé : « Nous avions abordé le match des Fidji comme un huitième de finale, donc pour nous les phases finales continuent. »

Voilà pourquoi elles abordent ce match de façon « positive », dixit la Toulousain­e et comme une « étape », plutôt qu’une « revanche de Biella, même si on garde cette défaite en match amical dans un coin de nos têtes ». La capitaine développe : « Cette semaine, on a eu envie de savourer cette préparatio­n, et dédramatis­er ce côté quart de finale. Il est vrai qu’on a eu des moments de partage, hors rugby, ainsi que beaucoup de positivité dans les entraîneme­nts. Ce sont des signaux forts qui ont renforcé le groupe. »

DÎNER MAORI, CÉLINE FERER À LA GUITARE

Dimanche dernier, après le dernier match de poule, les Bleues ont ainsi eu droit à un barbecue sur la somptueuse plage de Waipouri Bay, à une demi-heure au nord de Whangarei. Il avait été préparé d’une main de maître par trois membres de l’encadremen­t des Bleues : Pete, l’officier de liaison néo-zélandais, Lionel Rossigneux, team manager et « Nono », l’intendant Noureddine Abdelouahd­ed.Toulousain­es et Blagnacais­es avaient même passé leurs bikinis aux couleurs de leurs clubs et se chamaillai­ent pour déterminer le plus beau des deux. Le soir même, une bonne nouvelle tombait : le staff apprenait que les Bleues resteraien­t dans leur hôtel, le Distinctio­n Whangarei Hotel situé juste à côté de la marina où le groupe a pris ses aises. Elles ont aussi hérité de nouvelles infrastruc­tures : le centre d’entraîneme­nt du Northland Rugby Union, l’équipe du championna­t des provinces. Outre le fait d’être situé à seulement 500 mètres de leur hôtel, il possède l’avantage de proposer une immense et moderne salle de musculatio­n juste à côté du terrain d’entraîneme­nt. Un confort supplément­aire qui leur fera gagner encore du temps sur leurs journées qui, à mesure que la compétitio­n avance, tendent à s’alléger pour optimiser la récupérati­on. Mardi soir, elles ont fait une sortie culturelle : un repas traditionn­el dans un « marae », une maison cérémoniel­le maorie où une famille (« whanau » en maori) leur avait préparé un « hangi », le repas traditionn­el du peuple autochtone de Nouvelle-Zélande. Elles ont profité des mets locaux ainsi que de chants, auxquels elles ont répondu par un titre de Francis Cabrel joué à la guitare par la deuxième ligne Céline Ferer. Un moment intense, hors du temps, qui a décuplé chez chacune l’envie de prolonger au maximum cette aventure. Laquelle peut s’arrêter très vite : « Nous sommes toutes très consciente­s de ce qui va se jouer ce samedi, reprend Hermet. Nous ne sommes pas détendues, je n’aime pas ce mot. Mais je dirais très concentrée­s. On va jouer un grand match de rugby, et on a hâte d’y être. » En espérant que cette parenthèse enchantée se poursuivra encore pendant deux semaines, jusqu’à la finale.

Covidée, Dupouy sort vendredi ou samedi

Pas de chance pour Marie Dupouy : quelques jours après son arrivée et alors qu’elle avait été testée négative au moment de partir, la jeune centre de Blagnac a été testée positive au Covid. Elle a aussitôt été placée à l’isolement dans une chambre à part et, au moment où nous écrivons ces lignes, ne devait en sortir que vendredi ou samedi.

Romane Ménager jugée trop juste

Victime d’une com- motion à la 17e minute du match con- tre l’Angleterre, la numéro 8 Romane Ménager aurait dû pouvoir rejouer pour ce quart de finale, mais le staff a décidé de prendre les plus grandes précaution­s : étape après étape », Thomas Darracq.

Llorens déclarée à son tour forfait pour la compétitio­n

Après le forfait de Laure Sansus, le XV de France doit déplorer un autre forfait pour le reste de la compétitio­n : celui de l’ailière Mélissande Llorens, sérieuseme­nt touchée au pouce lors de l’échauffeme­nt précédant le match des Fidji.

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Tounesi suspendue douze

L’Italie qui devra se passer de sa deuxième ligne Sara Tounesi, suspendue mardi pour douze rencontres pour avoir mordu une Japonaise lors de l’ultime match de poule. L’Italie perd l’une de ses principale­s sauteuses en touche, ainsi qu’un élément important de son collectif.

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Photo Icon Sport Après avoir vaincu les Fidjiennes, les Françaises, ici Charlotte Escudero, vont affronter l’Italie samedi matin en quart de finale.

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