Midi Olympique

Vite, un miroir pour La Rochelle !

MÉCONNAISS­ABLE SAMEDI, LE CHAMPION D’EUROPE CONVIENT AVOIR BESOIN D’UNE CURE D’HUMILITÉ AVANT DE SE RENDRE CHEZ UN AUTRE CANDIDAT AU MAINTIEN.

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L «a solution est assez facile à trouver : se regarder dans le miroir et comprendre le mot humilité. » Ronan O’Gara commence à franchemen­t bien manier le sens de la formule, dans la langue de Molière. Tenez, celle-là, aussi, fait son petit effet : « On a mis nos valeurs à la poubelle ce soir… Ça me pèse beaucoup, mentalemen­t. » D’un ton calme, posé et réfléchi, en conférence de presse, le manager maritime n’a pas cherché une once d’excuse au moment de commenter l’invraisemb­lable. Ses joueurs non plus, d’ailleurs. Un premier pas important pour assumer un fait indéniable : La Rochelle, si séduisante face aux cadors du championna­t, a encore pris de haut un supposé « plus petit ».

« Pau ne pensait pas gagner, nous si et c’est justement ça le problème, grimace un Matthias Haddad marqué dans sa chair par cet inattendu faux pas à la maison. C’est la deuxième alerte, ça fait beaucoup… » Comprenez-là que les fameux actes post-déculottée à Bayonne, début octobre, sont sagement restés cloîtrés au vestiaire. « On s’est menti ». Confession sans ambages, alors que se profile un déplacemen­t à Brive, lanterne rouge.

Le champion d’Europe le sait, son comporteme­nt sans ses « big men » bleus sera scruté de près, pendant les doublons. La profondeur de son effectif, aussi. C’est surtout la faillite collective de ses autres leaders qui a crevé l’écran contre Pau. À commencer par celle du chouchou Botia, dont le premier capitanat jaune et noir en 160 sorties a viré au cauchemar. Comme toutes les initiative­s ou presque de Kerr-Barlow. Si la sortie du Dulin dès la pause relève du « management » et non d’un pépin physique, Ronan O’Gara ne cible personne en particulie­r. Face micros en tout cas. Mais à part lui-même : « On a touché le fond, c’est une journée noire pour moi. Je ne peux pas dire pour le club car j’en suis responsabl­e. Les bons managers ne font pas deux fois la même faute. » Par analogie, les bons miroirs ne sont pas deux fois des miroirs aux alouettes. R.A.

THOMAS LAVAULT : « PEU IMPORTE L’ÉQUIPE EN FACE, JE PENSE QU’ON PERDAIT… »

« On ressent forcément de la colère, contre nous. On a beaucoup parlé avant le match. Gros manque d’humilité, ça se paye cash… Le gros problème, c’était nous. Il ne faut pas forcément regarder en face. Peu importe l’équipe, je pense qu’on perdait ce match avec les ingrédient­s qu’on y a mis. Pau a fait le match parfait à l’extérieur mais l’engagement n’était pas là, donc tu ressors la queue entre les jambes. Qu’est-ce qu’on peut se dire après un match comme ça ? Bonne question… Il faut assumer car on a fait les cons et repartir au boulot, rendre fiers les supporters - ce qu’on a fait n’est pas honnête de notre part envers eux - et bien finir avant cette trêve. On est prévenu avant d’aller à Brive. »

 ?? Photo Icon Sport ?? Échaudés par les déconvenue­s des dernières semaines, les Béarnais de Jordan Joseph ont cette fois tenu leur stratégie jusqu’au bout, sans plier.
UN MENSONGE DUR À AVALER
Photo Icon Sport Échaudés par les déconvenue­s des dernières semaines, les Béarnais de Jordan Joseph ont cette fois tenu leur stratégie jusqu’au bout, sans plier. UN MENSONGE DUR À AVALER

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